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26/01/1994 | FRANCE | N°91-21742

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 26 janvier 1994, 91-21742


Sur le moyen unique, pris en sa première branche :

Attendu, selon le jugement attaqué (tribunal de grande instance de Toulouse, 24 octobre 1991) et les productions, que la société Financière du Languedoc (société Sofila) a été subrogée dans les poursuites de saisie immobilière engagées par un tiers contre M. X... ; que celui-ci a formé devant le Tribunal une opposition à commandement, laquelle a donné lieu à un jugement du 18 juillet 1991 par lequel il a été renvoyé à se pourvoir conformément aux articles 718 et suivants du Code de procédure civile ; qu'à la suite

de cette décision, la société Sofila a assigné M. X... en reprise des pours...

Sur le moyen unique, pris en sa première branche :

Attendu, selon le jugement attaqué (tribunal de grande instance de Toulouse, 24 octobre 1991) et les productions, que la société Financière du Languedoc (société Sofila) a été subrogée dans les poursuites de saisie immobilière engagées par un tiers contre M. X... ; que celui-ci a formé devant le Tribunal une opposition à commandement, laquelle a donné lieu à un jugement du 18 juillet 1991 par lequel il a été renvoyé à se pourvoir conformément aux articles 718 et suivants du Code de procédure civile ; qu'à la suite de cette décision, la société Sofila a assigné M. X... en reprise des poursuites ;

Attendu qu'il est fait grief au jugement d'avoir autorisé cette reprise et fixé la date d'adjudication des biens, alors qu'il résulterait de la combinaison des articles 690, 702, 703 et 715 du Code de procédure civile que le poursuivant encourrait la déchéance dès lors que, au jour fixé pour l'adjudication, ni lui ni l'un des créanciers inscrits n'a requis la vente et qu'il n'a pas sollicité la remise de l'adjudication ; qu'ainsi, en refusant de prononcer la déchéance de la société Sofila tout en relevant que, le 25 avril 1991, date fixée pour l'adjudication, la vente n'a pas été requise par le poursuivant qui n'a pas non plus sollicité ni remise ni sursis, la cour d'appel aurait violé les textes susvisés ;

Mais attendu que le jugement relève exactement que seuls sont prescrits à peine de déchéance les délais indiqués aux paragraphes 4 et 5 de l'article 703 du Code de procédure civile, à l'exclusion de celui prévu au paragraphe 2, et qu'aucun texte n'interdit au créancier de reprendre les poursuites après l'expiration du délai de 60 jours ;

D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;

Sur le moyen unique, pris en ses deuxième, troisième et quatrième branches : (sans intérêt) ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi.


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 91-21742
Date de la décision : 26/01/1994
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

1° SAISIE IMMOBILIERE - Délais - Délais prévus aux articles énumérés à l'article 715 du Code de procédure civile - Inobservation - Déchéance - Article 703 - alinéa 2 - du Code de procédure civile.

1° SAISIE IMMOBILIERE - Nullité - Irrégularités antérieures à l'adjudication - Déchéances prévues à l'article 715 du Code de procédure civile - Article 703 - alinéa 2.

1° Seuls sont prescrits à peine de déchéance les délais indiqués aux paragraphes 4 et 5 de l'article 703 du Code de procédure civile, à l'exclusion de celui prévu au paragraphe 2.

2° ADJUDICATION - Saisie immobilière - Remise de l'adjudication - Délai - Expiration - Effet.

2° SAISIE IMMOBILIERE - Délais - Délais prévus à l'article 703 - alinéa 2 - du Code de procédure civile - Expiration - Effet.

2° Aucun texte n'interdit au créancier de reprendre les poursuites après l'expiration du délai de 60 jours prévu par l'article 703, alinéa 2, du Code de procédure civile.


Références :

1° :
2° :
Code de procédure civile 703 Par. 4, Par. 5
Code de procédure civile 703 al. 2
Code de procédure civile 715

Décision attaquée : Tribunal de grande instance de Toulouse, 24 octobre 1991


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 26 jan. 1994, pourvoi n°91-21742, Bull. civ. 1994 II N° 39 p. 22
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1994 II N° 39 p. 22

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Zakine .
Avocat général : Avocat général : M. Sainte-Rose.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Chartier.
Avocat(s) : Avocats : la SCP Lemaitre et Monod, M. Blanc.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1994:91.21742
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