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12/02/1992 | FRANCE | N°90-18711

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 12 février 1992, 90-18711


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Sur le moyen unique :

Attendu qu'il est fait grief à l'arrêt attaqué (Montpellier, 5 juin 1990) d'avoir confirmé une ordonnance de référé du président d'un tribunal de grande instance par laquelle il a été fait interdiction sous astreinte à la société Morillon Corvol d'exécuter un contrat de foretage conclu avec Mme Pépin X..., jusqu'à décision définitive des juges du fond sur la valeur et la portée de cette convention, alors que la mesure provisoire énoncée par le juge des référés ne pouvant s'imposer aux juges du fond, la cour d'appel serait allée à

l'encontre des règles de procédure relatives à la force exécutoire des décisions de j...

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Sur le moyen unique :

Attendu qu'il est fait grief à l'arrêt attaqué (Montpellier, 5 juin 1990) d'avoir confirmé une ordonnance de référé du président d'un tribunal de grande instance par laquelle il a été fait interdiction sous astreinte à la société Morillon Corvol d'exécuter un contrat de foretage conclu avec Mme Pépin X..., jusqu'à décision définitive des juges du fond sur la valeur et la portée de cette convention, alors que la mesure provisoire énoncée par le juge des référés ne pouvant s'imposer aux juges du fond, la cour d'appel serait allée à l'encontre des règles de procédure relatives à la force exécutoire des décisions de justice, et aurait ajouté une condition au caractère exécutoire de ces décisions, violant ainsi les articles 455, 480, 484, 488, 491, 500 et 579 du nouveau Code de procédure civile ;

Mais attendu que l'ordonnance de référé étant une décision provisoire, c'est hors de toute violation des textes visés au moyen que la cour d'appel a décidé que l'interdiction ordonnée sous astreinte serait applicable jusqu'à décision définitive des juges du fond ;

D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 90-18711
Date de la décision : 12/02/1992
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

REFERE - Ordonnance - Caractère provisoire - Effets - Interdiction ordonnée sous astreinte

Une ordonnance de référé, étant une décision provisoire, une interdiction ordonnée sous astreinte est applicable jusqu'à décision définitive des juges du fond.


Références :

Décision attaquée : Cour d'appel de Montpellier, 05 juin 1990


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 12 fév. 1992, pourvoi n°90-18711, Bull. civ. 1992 II N° 49 p. 24
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1992 II N° 49 p. 24

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Devouassoud, conseiller le plus ancien non empêché faisant fonction. -
Avocat général : Avocat général :M. Monnet
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Chartier
Avocat(s) : Avocats :M. Spinosi, Mme Thomas-Raquin.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1992:90.18711
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