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02/07/1992 | FRANCE | N°91-83818

France | France, Cour de cassation, Chambre criminelle, 02 juillet 1992, 91-83818


REJET du pourvoi formé par :
- X..., partie civile,
contre l'arrêt de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Toulouse, en date du 28 mai 1991, qui a confirmé l'ordonnance du juge d'instruction portant refus d'informer sur sa plainte avec constitution de partie civile pour vol, faux en écritures publiques et authentiques, complicité, soustractions, distractions, détournements d'actes et de titres, faux certificats, faux et usage de faux.
LA COUR,
Vu le mémoire personnel produit ;
Vu l'article 575, alinéa 2. 1°, du Code de procédure pénale ;
Sur le moyen u

nique de cassation pris de la violation des articles 85 et 86 du Code de pro...

REJET du pourvoi formé par :
- X..., partie civile,
contre l'arrêt de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Toulouse, en date du 28 mai 1991, qui a confirmé l'ordonnance du juge d'instruction portant refus d'informer sur sa plainte avec constitution de partie civile pour vol, faux en écritures publiques et authentiques, complicité, soustractions, distractions, détournements d'actes et de titres, faux certificats, faux et usage de faux.
LA COUR,
Vu le mémoire personnel produit ;
Vu l'article 575, alinéa 2. 1°, du Code de procédure pénale ;
Sur le moyen unique de cassation pris de la violation des articles 85 et 86 du Code de procédure pénale, du défaut de motifs et du manque de base légale :
" en ce que l'arrêt attaqué a confirmé l'ordonnance du juge d'instruction disant n'y avoir lieu à informer sur la plainte avec constitution de partie civile de X... ;
" alors, d'une part, que celui-ci avait, complétant sa plainte initiale, indiqué au juge d'instruction qu'il était en mesure de faire état de faits nouveaux, de produire des preuves qui n'avaient pas été portées à la connaissance de la chambre criminelle ;
" alors, d'autre part, que la chambre d'accusation n'était pas fondée à dire que les faits dénoncés ne pouvaient recevoir aucune qualification pénale sans l'avoir vérifié par une information préalable " ;
Attendu que X... s'est, le 5 juin 1990, constitué partie civile contre un juge d'instruction et un officier de police judiciaire en leur imputant des irrégularités commises au cours de la procédure d'information dans laquelle il était inculpé ; que, statuant sur la requête présentée en raison de la qualité des personnes visées, la chambre criminelle a, par arrêt du 10 octobre 1990, déclaré, en application des articles 681, alinéa 5, et 687, alinéa 3, du Code de procédure pénale, qu'il n'y avait pas lieu, en l'état, à désignation de juridiction ; que, par ordonnance du 29 janvier 1991, le juge d'instruction a dit n'y avoir lieu à informer sur les faits dénoncés ; que, pour confirmer cette ordonnance, l'arrêt attaqué relève que le caractère illégal de la poursuite entreprise contre X... n'a pas été constaté ;
Attendu qu'en cet état, les juges ont donné base légale à leur refus d'informer ;
Qu'en effet, il résulte de la combinaison des articles 86, 681, alinéa 5, et 687, alinéa 3, du Code de procédure pénale que, lorsqu'un crime ou un délit est dénoncé comme ayant été commis à l'occasion d'une poursuite judiciaire et implique la violation d'une disposition de procédure pénale, l'absence de décision définitive de la juridiction répressive constatant le caractère illégal de la poursuite ou de l'acte accompli met obstacle à l'exercice de l'action publique pour la répression dudit crime ou délit ;
Que le moyen ne saurait, dès lors, être admis ;
Et attendu que l'arrêt est régulier en la forme ;
REJETTE le pourvoi.


Synthèse
Formation : Chambre criminelle
Numéro d'arrêt : 91-83818
Date de la décision : 02/07/1992
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Criminelle

Analyses

CRIMES ET DELITS COMMIS PAR DES MAGISTRATS ET CERTAINS FONCTIONNAIRES - Magistrats, préfets ou maires - Crime ou délit commis à l'occasion d'une poursuite judiciaire - Violation d'une disposition de procédure pénale - Action publique - Exercice - Conditions

CRIMES ET DELITS COMMIS PAR DES MAGISTRATS ET CERTAINS FONCTIONNAIRES - Officier de police judiciaire - Crime ou délit commis à l'occasion d'une poursuite judiciaire - Violation d'une disposition de procédure pénale - Action publique - Exercice - Conditions

INSTRUCTION - Ordonnances - Ordonnance de refus d'informer - Crimes et délits commis par des magistrats et certains fonctionnaires - Crime ou délit commis à l'occasion d'une poursuite judiciaire - Violation d'une disposition de procédure pénale

Il résulte de la combinaison des articles 86, 681, alinéa 5, et 687, alinéa 3, du Code de procédure pénale que lorsqu'un crime ou un délit a été commis à l'occasion d'une poursuite judiciaire par un magistrat ou un officier de police judiciaire et implique la violation d'une disposition de procédure pénale, l'absence de décision de la juridiction répressive constatant le caractère illégal de la poursuite ou de l'acte accompli met obstacle à l'exercice de l'action publique pour la répression dudit crime ou délit (1). Statuant après un arrêt de la chambre criminelle disant n'y avoir lieu à désignation de juridiction, le juge d'instruction est fondé à rendre une ordonnance de refus d'informer.


Références :

Code de procédure pénale 86, 681 al. 5, 687 al. 3

Décision attaquée : Cour d'appel de Toulouse (chambre d'accusation), 28 mai 1991

CONFER : (1°). (1) Cf. Chambre criminelle, 1981-11-04 , Bulletin criminel 1981, n° 293, p. 767 (cassation sans renvoi).


Publications
Proposition de citation : Cass. Crim., 02 jui. 1992, pourvoi n°91-83818, Bull. crim. criminel 1992 N° 264 p. 723
Publié au bulletin des arrêts de la chambre criminelle criminel 1992 N° 264 p. 723

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Le Gunehec
Avocat général : Avocat général :M. Amiel
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Dardel

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1992:91.83818
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