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21/03/1990 | FRANCE | N°88-16187;88-18141

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 21 mars 1990, 88-16187 et suivant


Joint les pourvois n°s 88-16.187 et 88-18.141 ;.

Sur le moyen unique du pourvoi incident de la société Sofom et sur le moyen unique du pourvoi incident de la compagnie d'assurances Rhin et Moselle réunis :

Vu l'article 1733 du Code civil ;

Attendu que le preneur répond de l'incendie à moins qu'il ne prouve que l'incendie est arrivé par cas fortuit ou force majeure ou par vice de construction ;

Attendu que pour partager la responsabilité de l'incendie survenu dans les locaux pris à bail par la société Sofom et appartenant à M. X..., l'arrêt attaqué (Nî

mes, 9 juin 1988) retient que le sinistre est dû à la vétusté de l'installation électr...

Joint les pourvois n°s 88-16.187 et 88-18.141 ;.

Sur le moyen unique du pourvoi incident de la société Sofom et sur le moyen unique du pourvoi incident de la compagnie d'assurances Rhin et Moselle réunis :

Vu l'article 1733 du Code civil ;

Attendu que le preneur répond de l'incendie à moins qu'il ne prouve que l'incendie est arrivé par cas fortuit ou force majeure ou par vice de construction ;

Attendu que pour partager la responsabilité de l'incendie survenu dans les locaux pris à bail par la société Sofom et appartenant à M. X..., l'arrêt attaqué (Nîmes, 9 juin 1988) retient que le sinistre est dû à la vétusté de l'installation électrique, préexistante à la signature du bail, constituant un vice de construction, et que ce vice ne présentant pas, pour la Sofom, les caractères d'imprévisibilité et d'irrésistibilité de la force majeure ne pouvait l'exonérer de la présomption de responsabilité ;

Qu'en statuant ainsi, alors que pour exonérer le preneur de la présomption instituée par l'article 1733 du Code civil, le vice de construction n'a pas à revêtir les caractères de la force majeure, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres moyens :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 9 juin 1988, entre les parties, par la cour d'appel de Nîmes ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Montpellier


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 88-16187;88-18141
Date de la décision : 21/03/1990
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

BAIL (règles générales) - Incendie - Responsabilité du preneur - Présomption - Exonération - Vice de construction - Force majeure - Nécessité (non)

INCENDIE - Bail (règles générales) - Responsabilité du preneur - Présomption - Exonération - Vice de construction

Le vice de construction permettant l'exonération du locataire de la présomption de responsabilité édictée par l'article 1733 du Code civil n'a pas à revêtir les caractères de la force majeure.


Références :

Code civil 1733

Décision attaquée : Cour d'appel de Nîmes, 09 juin 1988


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 21 mar. 1990, pourvoi n°88-16187;88-18141, Bull. civ. 1990 III N° 79 p. 42
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1990 III N° 79 p. 42

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Paulot, conseiller doyen faisant fonction
Avocat général : Avocat général :M. Mourier
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Vaissette
Avocat(s) : Avocats :la SCP Guiguet, Bachellier et Potier de la Varde, la SCP Delaporte et Briard, Mme Baraduc-Bénabent, la SCP Le Bret et Laugier.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1990:88.16187
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