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22/06/1988 | FRANCE | N°87-11587

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 22 juin 1988, 87-11587


Sur le premier moyen :

Vu l'article 4 du Code de procédure pénale ;

Attendu que l'action civile peut être exercée séparément de l'action publique ; toutefois, il est sursis au jugement de cette action exercée devant la juridiction civile tant qu'il n'a pas été prononcé définitivement sur l'action publique lorsque celle-ci a été mise en mouvement ;

Attendu que les époux X... ayant demandé à la cour d'appel de surseoir à statuer sur la demande en paiement de travaux formée contre eux par l'entreprise Carreira, jusqu'à ce qu'il ait été statué par la j

uridiction répressive sur leur plainte avec constitution de partie civile contre X..., ...

Sur le premier moyen :

Vu l'article 4 du Code de procédure pénale ;

Attendu que l'action civile peut être exercée séparément de l'action publique ; toutefois, il est sursis au jugement de cette action exercée devant la juridiction civile tant qu'il n'a pas été prononcé définitivement sur l'action publique lorsque celle-ci a été mise en mouvement ;

Attendu que les époux X... ayant demandé à la cour d'appel de surseoir à statuer sur la demande en paiement de travaux formée contre eux par l'entreprise Carreira, jusqu'à ce qu'il ait été statué par la juridiction répressive sur leur plainte avec constitution de partie civile contre X..., pour faux et usage de faux, l'arrêt attaqué (Paris, 4 décembre 1986) les a déboutés de leur demande au seul motif que la plainte n'avait pas été déposée contre personne dénommée ;

Qu'en statuant ainsi, alors que l'ouverture d'une information contre X... n'est pas de nature à faire échec à l'application du texte susvisé, la cour d'appel a violé ce texte ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le second moyen :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 4 décembre 1986, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Versailles


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 87-11587
Date de la décision : 22/06/1988
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

PROCEDURE CIVILE - Le criminel tient le civil en l'état - Domaine d'application - Plainte avec constitution de partie civile - Plainte déposée contre personne non dénommée

PROCEDURE CIVILE - Le criminel tient le civil en l'état - Applications diverses - Paiement - Demande en paiement - Plainte du débiteur pour faux et usage de faux - Plainte contre personne non dénommée

PAIEMENT - Demande en paiement - Sursis à statuer - Plainte du débiteur pour faux et usage de faux

Encourt la cassation l'arrêt qui déboute une partie d'une demande de sursis à statuer sur une action en paiement formée contre elle jusqu'à ce qu'il ait été statué par la juridiction répressive sur sa plainte avec constitution de partie civile contre X... pour faux et usage de faux au seul motif que la plainte n'avait pas été posée contre personne dénommée, alors que l'ouverture d'une information contre X... n'est pas de nature à faire échec à l'application de l'article 4 du Code de procédure pénale .


Références :

Code de procédure pénale 4

Décision attaquée : Cour d'appel de Paris, 04 décembre 1986


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 22 jui. 1988, pourvoi n°87-11587, Bull. civ. 1988 III N° 117 p. 65
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1988 III N° 117 p. 65

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Monégier du Sorbier
Avocat général : Avocat général :M. Sodini
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Paulot
Avocat(s) : Avocats :la SCP de Chaisemartin, M. Barbey .

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1988:87.11587
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