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01/07/1987 | FRANCE | N°85-17967

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 01 juillet 1987, 85-17967


Sur le moyen unique :

Vu l'article L. 415 du Code de la sécurité sociale (ancien) devenu l'article L. 411-1 dans la nouvelle codification et l'article 455 du nouveau Code de procédure civile ;

Attendu que, le 9 mai 1979, Louis X..., salarié de la société des Grands Travaux du Tarn, a été victime, au temps et lieu de son travail, d'un malaise accompagné de diarrhées et de douleurs abdominales ; qu'il est décédé le 18 mai 1979 dans l'établissement hospitalier où il avait été admis ;

Attendu que pour refuser à ses ayants droit le bénéfice de législatio

n sur les accidents du travail, l'arrêt attaqué relève essentiellement que les élément...

Sur le moyen unique :

Vu l'article L. 415 du Code de la sécurité sociale (ancien) devenu l'article L. 411-1 dans la nouvelle codification et l'article 455 du nouveau Code de procédure civile ;

Attendu que, le 9 mai 1979, Louis X..., salarié de la société des Grands Travaux du Tarn, a été victime, au temps et lieu de son travail, d'un malaise accompagné de diarrhées et de douleurs abdominales ; qu'il est décédé le 18 mai 1979 dans l'établissement hospitalier où il avait été admis ;

Attendu que pour refuser à ses ayants droit le bénéfice de législation sur les accidents du travail, l'arrêt attaqué relève essentiellement que les éléments apportés notamment par l'expertise mise en oeuvre par les premiers juges excluent l'action brutale et soudaine d'un événement extérieur, et ne laissent subsister que la notion de maladie ;

Attendu, cependant, que la brusque apparition, au temps et au lieu du travail, d'une lésion de l'organisme révélée par un malaise, constitue, en principe, un accident présumé imputable au travail ; que cette présomption ne peut être détruite que s'il est établi que la lésion est le résultat de phénomènes à action lente, antérieurs à sa manifestation ;

D'où il suit qu'en statuant comme elle l'a fait tout en constatant que les causes du décès de M. X... étaient demeurées inconnues, la cour d'appel, qui s'est contredite, a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE l'arrêt rendu le 11 juillet 1984, entre les parties, par la cour d'appel de Bordeaux ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Limoges


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 85-17967
Date de la décision : 01/07/1987
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Sociale

Analyses

SECURITE SOCIALE, ACCIDENT DU TRAVAIL - Imputabilité - Preuve - Présomption d'imputation - Preuve contraire - Absence - Constatations suffisantes

* SECURITE SOCIALE, ACCIDENT DU TRAVAIL - Imputabilité - Lésion, maladie ou décès se produisant au moment de l'accident ou dans un temps voisin - Décès

* SECURITE SOCIALE, ACCIDENT DU TRAVAIL - Accident - Définition - Lésion de l'organisme - Douleur soudaine

* SECURITE SOCIALE, ACCIDENT DU TRAVAIL - Accident - Définition - Action soudaine et violente - Affection provenant d'événements à action lente (non) - Preuve - Lésion couverte par la présomption d'imputabilité

La brusque apparition, au temps et au lieu du travail, d'une lésion de l'organisme révélée par un malaise constitue, en principe, un accident présumé imputable du travail ; cette présomption ne peut être détruite que s'il est établi que la lésion est le résultat de phénomènes à action lente, antérieurs à sa manifestation . Tel n'est pas le cas, lorsque pour refuser le bénéfice de la législation sur les accidents du travail aux ayants droit d'un salarié qui, victime au temps et au lieu de son travail, d'un malaise accompagné de douleurs abdominales, est décédé quelques jours après, un arrêt relève, en se contredisant, que les éléments apportés notamment par expertise, excluent l'action brutale et soudaine d'un événement extérieur et ne laissent subsister que la notion de maladie, tout en constatant que les causes du décès étaient demeurées inconnues


Références :

Code de la sécurité sociale L415 ancien devenu L411-1
nouveau Code de procédure civile 455

Décision attaquée : Cour d'appel de Bordeaux, 11 juillet 1984

A RAPPROCHER : Chambre sociale, 1985-01-30 Bulletin, 1985, V, n° 70, p. 50 (rejet) et les arrêts cités.


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 01 jui. 1987, pourvoi n°85-17967, Bull. civ. 1987 V N° 436 p. 278
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1987 V N° 436 p. 278

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Donnadieu, conseiller le plus ancien faisant fonction . -
Avocat général : Avocat général :M. Ecoutin
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Chazelet
Avocat(s) : Avocats :MM. Jacques Pradon et Parmentier .

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1987:85.17967
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