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25/06/1980 | FRANCE | N°78-14970

France | France, Cour de cassation, Chambre commerciale, 25 juin 1980, 78-14970


SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS EN SA PREMIERE BRANCHE :

VU L'ARTICLE 455 DU NOUVEAU CODE DE PROCEDURE CIVILE ;

ATTENDU QUE L'ARRET DEFERE A DECLARE IRRECEVABLE LA DEMANDE RECONVENTIONNELLE OPPOSEE PAR PALUMBO A LA DEMANDE FORMEE A SON ENCONTRE PAR LE CREDIT LYONNAIS, CELLE-CI TENDANT AU REMBOURSEMENT DU RELIQUAT D'UN PRET CONSENTI A PALUMBO, ET CELLE-LA ETANT FONDEE SUR LE PREJUDICE QUE LUI AURAIT CAUSE LE CREDIT LYONNAIS EN SAISISSANT UN CHALUTIER LUI APPARTENANT ET EN LAISSANT DEPERIR LE BIEN AINSI SAISI ;

ATTENDU QUE, POUR SE DETERMINER AINSI, LA COUR D'APPEL S'EST BORNEE A

RETENIR QUE LA CREANCE DE PALUMBO N'AVAIT PAS LA CERTITUDE NECESS...

SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS EN SA PREMIERE BRANCHE :

VU L'ARTICLE 455 DU NOUVEAU CODE DE PROCEDURE CIVILE ;

ATTENDU QUE L'ARRET DEFERE A DECLARE IRRECEVABLE LA DEMANDE RECONVENTIONNELLE OPPOSEE PAR PALUMBO A LA DEMANDE FORMEE A SON ENCONTRE PAR LE CREDIT LYONNAIS, CELLE-CI TENDANT AU REMBOURSEMENT DU RELIQUAT D'UN PRET CONSENTI A PALUMBO, ET CELLE-LA ETANT FONDEE SUR LE PREJUDICE QUE LUI AURAIT CAUSE LE CREDIT LYONNAIS EN SAISISSANT UN CHALUTIER LUI APPARTENANT ET EN LAISSANT DEPERIR LE BIEN AINSI SAISI ;

ATTENDU QUE, POUR SE DETERMINER AINSI, LA COUR D'APPEL S'EST BORNEE A RETENIR QUE LA CREANCE DE PALUMBO N'AVAIT PAS LA CERTITUDE NECESSAIRE POUR QUE LA COMPENSATION JUDICIAIRE PUISSE ETRE ORDONNEE A SON PROFIT, SANS REPONDRE AUX CONCLUSIONS PAR LESQUELLES PALUMBO DEMANDAIT D'ABORD LA CONDAMNATION DU CREDIT LYONNAIS A DES DOMMAGES ET INTERETS ET, EN CONSEQUENCE SEULEMENT DE CETTE CONDAMNATION, LA COMPENSATION DE SA PROPRE DETTE AVEC CELLE DE LA BANQUE ; QUE, CE FAISANT, ELLE A VIOLE LES DISPOSITIONS DU TEXTE SUSVISE ;

PAR CES MOTIFS, ET SANS QU'IL SOIT BESOIN DE STATUER SUR LA SECONDE BRANCHE DU MOYEN :

CASSE ET ANNULE L'ARRET RENDU ENTRE LES PARTIES LE 26 AVRIL 1978 PAR LA COUR D'APPEL D'AIX-EN-PROVENCE ; REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL DE NIMES.


Synthèse
Formation : Chambre commerciale
Numéro d'arrêt : 78-14970
Date de la décision : 25/06/1980
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Commerciale

Analyses

CASSATION - Moyen - Défaut de réponse à conclusions - Applications diverses - Absence de réponse - Compensation - Compensation judiciaire - Conditions - Caractère certain, liquide et exigible des créances - Incertitude d'une créance - Demande reconventionnelle en compensation - Demande tendant d'abord au payement de dommages-intérêts.

* COMPENSATION - Compensation judiciaire - Conditions - Caractère certain, liquide et exigible des créances - Incertitude d'une créance.

Doit être cassé l'arrêt qui déclare irrecevable la demande reconventionnelle formée par le débiteur qui opposait à la demande du créancier le préjudice subi par sa faute, au motif que la compensation judiciaire ne pourrait être ordonnée en l'absence de certitude de la créance invoquée alors que, dans ses conclusions restées sans réponse le défendeur préalablement à la demande en compensation formait une demande en dommages-intérêts.


Références :

Nouveau Code de procédure civile 455

Décision attaquée : Cour d'appel Aix-en-Provence (Chambre 1 ), 26 avril 1978


Publications
Proposition de citation : Cass. Com., 25 jui. 1980, pourvoi n°78-14970, Bull. civ. des arrêts Cour de Cassation Com. N. 274
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles des arrêts Cour de Cassation Com. N. 274

Composition du Tribunal
Président : Pdt M. Vienne
Avocat général : Av.Gén. M. Toubas
Rapporteur ?: Rpr M. Delmas-Goyon
Avocat(s) : Av. Demandeur : M. Calon

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1980:78.14970
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