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09/05/1951 | FRANCE | N°51-03236

France | France, Cour de cassation, Chambre commerciale, 09 mai 1951, 51-03236


Sur le moyen unique :

Vu les articles 1353 du Code Civil et 12 du Code de Commerce ;

Attendu que, si l'appréciation des présomptions est laissée à la prudence des juges, ceux-ci méconnaissent les conditions légales de leur application quand ils les déduisent d'un fait unique insusceptible à lui seul d'établir la preuve nécessaire ;

Attendu en conséquence qu'en déduisant du seul fait que les fournitures de viande prétendument faites à Cazin, son client, non commerçant, par X..., boucher, avaient été inscrites dans les livres de ce commerçant, qu'il existai

t des preuves graves, précises et concordantes de la réalité de ces fournitures, le...

Sur le moyen unique :

Vu les articles 1353 du Code Civil et 12 du Code de Commerce ;

Attendu que, si l'appréciation des présomptions est laissée à la prudence des juges, ceux-ci méconnaissent les conditions légales de leur application quand ils les déduisent d'un fait unique insusceptible à lui seul d'établir la preuve nécessaire ;

Attendu en conséquence qu'en déduisant du seul fait que les fournitures de viande prétendument faites à Cazin, son client, non commerçant, par X..., boucher, avaient été inscrites dans les livres de ce commerçant, qu'il existait des preuves graves, précises et concordantes de la réalité de ces fournitures, le jugement attaqué (Juge de paix de Toul, canton Nord, 25 mars 1949) a violé les articles précités ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE et ANNULE le jugement rendu entre les parties par la Justice de Paix de Toul (canton Nord) le 25 mars 1949.


Synthèse
Formation : Chambre commerciale
Numéro d'arrêt : 51-03236
Date de la décision : 09/05/1951
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Commerciale

Analyses

PRESOMPTIONS - Présomption du fait de l'homme - Fait unique - Inscription sur un livre de commerce (non)

Si l'appréciation des présomptions est laissée à la prudence des juges, ceux-ci méconnaissent les conditions légales de leur application quand ils les déduisent d'un fait unique insusceptible à lui seul d'établir la preuve nécessaire. Spécialement, la seule inscription sur les livres d'un commerçant ne saurait permettre d'établir la réalité de fournitures faites à un non-commerçant.


Références :

Décision attaquée : Justice de Paix de Toul (canton Nord), 25 mars 1949


Publications
Proposition de citation : Cass. Com., 09 mai. 1951, pourvoi n°51-03236, Bull. civ. des arrêts Cour de Cassation Com. N. 163 p. 123
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles des arrêts Cour de Cassation Com. N. 163 p. 123

Composition du Tribunal
Président : Pdt M. Rossignol
Avocat général : Av.Gén. M. Daste
Rapporteur ?: Rpr M. Rouquet
Avocat(s) : Av. Demandeur : M. Cail

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1951:51.03236
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