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26/10/2012 | FRANCE | N°11NT00283

France | France, Cour administrative d'appel de Nantes, 2ème chambre, 26 octobre 2012, 11NT00283


Vu la requête, enregistrée le 27 janvier 2011, présentée pour M. Bernard X, demeurant ..., par Me Euriat, avocate au barreau de Paris ; M. X demande à la cour :

1°) d'annuler le jugement n° 09-957 du 30 novembre 2010 par lequel le tribunal administratif de Caen a rejeté sa demande tendant à l'annulation de la délibération du 3 novembre 2008 du conseil municipal de Lion-sur-Mer, en tant que cette délibération incorpore dans le domaine public communal la portion du ... comprise entre ..., ainsi que de la décision du 4 février 2009 du maire rejetant son recours gracieux ; r>
2°) d'annuler, pour excès de pouvoir, lesdites décisions ;

3°) de m...

Vu la requête, enregistrée le 27 janvier 2011, présentée pour M. Bernard X, demeurant ..., par Me Euriat, avocate au barreau de Paris ; M. X demande à la cour :

1°) d'annuler le jugement n° 09-957 du 30 novembre 2010 par lequel le tribunal administratif de Caen a rejeté sa demande tendant à l'annulation de la délibération du 3 novembre 2008 du conseil municipal de Lion-sur-Mer, en tant que cette délibération incorpore dans le domaine public communal la portion du ... comprise entre ..., ainsi que de la décision du 4 février 2009 du maire rejetant son recours gracieux ;

2°) d'annuler, pour excès de pouvoir, lesdites décisions ;

3°) de mettre à la charge de la commune de Lion-sur-Mer une somme de 2 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

....................................................................................................................

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu l'ordonnance n° 59-115 du 7 janvier 1959 ;

Vu le code de l'urbanisme ;

Vu le code de la voirie routière ;

Vu le code rural et de la pêche maritime ;

Vu le code de justice administrative ;

Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

Après avoir entendu au cours de l'audience publique du 2 octobre 2012 :

- le rapport de M. Sudron, président-assesseur ;

- les conclusions de M. Pouget, rapporteur public ;

- et les observations de M. X ;

1. Considérant que M. X interjette appel du jugement du 30 novembre 2010 par lequel le tribunal administratif de Caen a rejeté sa demande tendant à l'annulation de la délibération du 3 novembre 2008 du conseil municipal de Lion-sur-Mer, en tant que cette délibération incorpore dans le domaine public communal la portion du ... comprise entre ..., ainsi que de la décision du 4 février 2009 du maire rejetant son recours gracieux ;

2. Considérant qu'une parcelle de terrain, même aménagée et affectée à l'usage du public, n'est susceptible d'être incorporée dans le domaine public d'une commune qu'à la condition qu'elle appartienne à cette commune et non à un tiers privé ; que lorsque, comme en l'espèce, le juge administratif doit se prononcer sur l'incorporation d'une parcelle au domaine public communal, il lui incombe de vérifier la satisfaction de cette condition, sous réserve des questions préjudicielles à poser au juge judiciaire en cas de difficultés sérieuses relatives au droit de propriété des particuliers sur cette parcelle ;

3. Considérant que M. X soutient que la partie du ..., comprise entre les ..., n'appartient pas à la commune ; qu'il produit à cet effet un procès-verbal de la vente par adjudication le 16 octobre 1882 à des particuliers, dont la copropriété dont il fait partie est l'un des successeurs, de lais de mer appartenant au domaine public de l'Etat, situés à l'emplacement de la ... correspondant à la portion litigieuse du ..., et dont le cahier des charges précise que les acquéreurs devront réserver sur les terrains vendus un chemin public empierré de 4 mètres de large ; qu'il se prévaut, par ailleurs, de lettres adressées en 2004 et 2006 à certains propriétaires riverains dans lesquelles le maire précisait que la portion concernée dudit boulevard n'appartenait pas à la commune bien que cette dernière en assure l'entretien ; que, pour sa part, la commune de Lion-sur-Mer se prévaut des dispositions de l'article L. 318-3 du code de l'urbanisme permettant le transfert d'office dans le domaine public de la commune de voies privées ouvertes à la circulation publique dans les ensembles d'habitations, fait valoir que la délibération contestée reprend le tableau des voies urbaines incorporées dans la voirie communale, annexé à l'arrêté du préfet du Calvados du 26 juin 1961 et soutient qu'elle a acquis, par la voie de la prescription trentenaire, la propriété de la partie du boulevard en cause ; que la question de la propriété de cette dernière portion présente ainsi une difficulté sérieuse qu'il n'appartient qu'à l'autorité judiciaire de trancher ; qu'il y a donc lieu de surseoir à statuer sur la requête jusqu'à ce que le juge judiciaire se soit prononcé sur la question préjudicielle de la propriété de la partie de ce boulevard, située entre les ... ; que les moyens et conclusions des parties sur lesquels il n'a pas été statué sont réservés jusqu'en fin de cause ;

DÉCIDE :

Article 1er : Il est sursis à statuer sur la requête de M. X jusqu'à ce que l'autorité judiciaire se soit prononcée sur la question préjudicielle de la propriété de la portion du ... comprise entre ....

Article 2 : M. X devra justifier avoir saisi la juridiction judiciaire compétente dans un délai de deux mois à compter de la notification du présent arrêt.

Article 3 : Les conclusions et moyens des parties sur lesquels il n'est pas statué sont réservés jusqu'en fin de cause.

Article 4 : Le présent arrêt sera notifié à M. Bernard X et à la commune de Lion-sur-Mer.

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N° 11NT00283


Synthèse
Tribunal : Cour administrative d'appel de Nantes
Formation : 2ème chambre
Numéro d'arrêt : 11NT00283
Date de la décision : 26/10/2012
Type d'affaire : Administrative
Type de recours : Excès de pouvoir

Composition du Tribunal
Président : M. PEREZ
Rapporteur ?: M. Alain SUDRON
Rapporteur public ?: M. POUGET
Avocat(s) : EURIAT ; EURIAT ; GORAND

Origine de la décision
Date de l'import : 02/07/2015
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;cour.administrative.appel.nantes;arret;2012-10-26;11nt00283 ?
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