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10/10/2007 | FRANCE | N°06-43373

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 10 octobre 2007, 06-43373


Sur le moyen unique :

Vu l'article L. 132-10 du code du travail et 21 de la convention collective nationale des entreprises d'expertises en matière d'évaluations industrielles et commerciales ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que Mme X..., qui avait été engagée par la société Cellard-Schmitt, devenue la société Pacha expertises, à compter du 17 novembre 1986, a saisi la juridiction prud'homale d'une demande de paiement d'un rappel de prime d'ancienneté ;

Attendu que pour débouter la salariée de sa demande, la cour d'appel a retenu que l'ancienneté à pre

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Sur le moyen unique :

Vu l'article L. 132-10 du code du travail et 21 de la convention collective nationale des entreprises d'expertises en matière d'évaluations industrielles et commerciales ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que Mme X..., qui avait été engagée par la société Cellard-Schmitt, devenue la société Pacha expertises, à compter du 17 novembre 1986, a saisi la juridiction prud'homale d'une demande de paiement d'un rappel de prime d'ancienneté ;

Attendu que pour débouter la salariée de sa demande, la cour d'appel a retenu que l'ancienneté à prendre en compte pour le calcul de la dite prime était celle qui résultait de la date d'adhésion par l'employeur à la convention collective, c'est-à-dire le 1er janvier 1996, peu important l'ancienneté totale de la salariée dans l'entreprise ;

Attendu, cependant, qu'il résulte de la combinaison des articles L. 132-10 du code du travail et 21 de la convention collective nationale des entreprises d'expertises en matière d'évaluations industrielles et commerciales, que la prime d'ancienneté instituée au profit des salariés totalisant cinq années de présence dans l'entreprise et dont le taux augmente en fonction de la durée de ce temps de présence, est applicable immédiatement aux salariés justifiant d'une ancienneté supérieure ou égale à cinq ans à la date d'entrée en vigueur de la convention collective ;

Qu'en statuant comme elle a fait, alors que Mme X... avait une ancienneté de plus de cinq ans au moment de l'entrée en vigueur de la convention collective, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 13 avril 2006, entre les parties, par la cour d'appel de Colmar ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Metz ;

Condamne la société Sacha expertises aux dépens ;

Vu l'article 700 du nouveau code de procédure civile, la condamne à payer à Mme X... la somme de 1 500 euros ;

Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre sociale, et prononcé par le président en son audience publique du dix octobre deux mille sept.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 06-43373
Date de la décision : 10/10/2007
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Sociale

Analyses

STATUT COLLECTIF DU TRAVAIL - Conventions collectives - Conventions diverses - Entreprises d'expertise en matière d'évaluations industrielles et commerciales - Convention du 7 décembre 1976 - Article 21 - Prime d'ancienneté - Calcul - Base de calcul - Détermination

STATUT COLLECTIF DU TRAVAIL - Conventions collectives - Dispositions générales - Application - Application dans le temps - Point de départ - Détermination CONTRAT DE TRAVAIL, EXECUTION - Salaire - Primes et gratifications - Prime d'ancienneté - Calcul - Base de calcul - Détermination

Il résulte de la combinaison des articles L. 132-10 du code du travail et 21 de la convention collective nationale des entreprises d'expertise en matière d'évaluations industrielles et commerciales, que la prime d'ancienneté instituée au profit des salariés totalisant cinq années de présence dans l'entreprise et dont le taux augmente en fonction de la durée de ce temps de présence, est applicable immédiatement aux salariés justifiant d'une ancienneté supérieure ou égale à cinq ans à la date d'entrée en vigueur de la convention collective. Doit donc être cassé l'arrêt d'une cour d'appel qui, pour débouter un salarié de sa demande de rappel de prime d'ancienneté, a retenu que l'ancienneté à prendre en compte pour le calcul de la dite prime était celle qui résultait de la date d'adhésion par l'employeur à la convention collective, peu important l'ancienneté totale du salarié dans l'entreprise, alors que celui-ci avait une ancienneté de plus de cinq ans au moment de l'entrée en vigueur de la convention collective


Références :

Décision attaquée : Cour d'appel de Colmar, 13 avril 2006


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 10 oct. 2007, pourvoi n°06-43373, Bull. civ. 2007, V, N° 157
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 2007, V, N° 157

Composition du Tribunal
Président : M. Texier (conseiller le plus ancien faisant fonction de président)
Avocat général : M. Salvat
Rapporteur ?: Mme Mariette
Avocat(s) : SCP Bachellier et Potier de la Varde, SCP Boullez

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2007:06.43373
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