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06/05/2004 | FRANCE | N°02-12484

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 06 mai 2004, 02-12484


AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, DEUXIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le premier moyen :

Vu les articles 236, 237 et 238 du décret du 31 juillet 1992 ;

Attendu que la caducité de la saisie conservatoire qui la prive de tous ses effets, s'oppose à ce que le créancier saisissant puisse faire condamner le tiers saisi sur le fondement de l'article 238, alinéa 1er, du décret du 31 juillet 1992 au paiement des sommes pour lesquelles la saisie a été pratiquée ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. Mohamad X...
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Z... Al A... (le créancier) a fait pratiquer une saisie conservatoire au préjudice de M....

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, DEUXIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le premier moyen :

Vu les articles 236, 237 et 238 du décret du 31 juillet 1992 ;

Attendu que la caducité de la saisie conservatoire qui la prive de tous ses effets, s'oppose à ce que le créancier saisissant puisse faire condamner le tiers saisi sur le fondement de l'article 238, alinéa 1er, du décret du 31 juillet 1992 au paiement des sommes pour lesquelles la saisie a été pratiquée ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. Mohamad X...
Y...
X...
Z... Al A... (le créancier) a fait pratiquer une saisie conservatoire au préjudice de M. et Mme B... entre les mains de la Banque populaire savoisienne devenue la Banque populaire des Alpes (la banque) ; qu'invoquant le manquement de la banque à son obligation légale de renseignement, le créancier l'a assignée en paiement des causes de la saisie, sur le fondement de l'article 238, alinéa 1er, du décret du 31 juillet 1992 ;

Attendu que pour accueillir la demande, l'arrêt retient que si la saisie est caduque faute d'avoir été portée à la connaissance des débiteurs dans le délai de huit jours de l'article 236 du décret du 31 juillet 1992, cette caducité est sans effet dès lors que la saisie a été infructueuse ;

Qu'en statuant ainsi, en ajoutant aux dispositions réglementaires une condition qui n'entrait pas dans leurs prévisions, la cour d'appel a violé, par fausse interprétation, les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 8 janvier 2002, entre les parties, par la cour d'appel de Chambéry ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Grenoble ;

Condamne M. Mohamad X...
Y...
X...
Z... Al A... aux dépens ;

Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, rejette la demande de M. Mohamad X...
Y...
X...
Z... Al A... ;

Dit que sur les diligences du Procureur général près la Cour de Cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Deuxième chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du six mai deux mille quatre.


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 02-12484
Date de la décision : 06/05/2004
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

PROCEDURES CIVILES D'EXECUTION - Mesures conservatoires - Saisie conservatoire - Tiers saisi - Obligation de renseignement - Nullité ou caducité de la saisie - Effet.

La caducité de la saisie conservatoire, qui la prive de tous ses effets, s'oppose à ce que le créancier saisissant puisse faire condamner le tiers saisi sur le fondement de l'article 238, alinéa 1er, du décret du 31 juillet 1992 au paiement des sommes pour lesquelles la saisie a été pratiquée. Dès lors viole les articles 236, 237 et 238 du décret du 31 juillet 1992, en ajoutant aux dispositions réglementaires une condition qui n'entre pas dans leurs prévisions, la cour d'appel qui, pour accueillir la demande en paiement des causes de la saisie formée par le créancier qui invoquait le manquement du tiers saisi à son obligation légale de renseignement, retient que la caducité de la saisie qui n'avait pas été portée à la connaissance des débiteurs dans le délai de huit jours de l'article 236 du décret du 31 juillet 1992 est sans effet dès lors que la saisie a été infructueuse.


Références :

Décret 92-755 du 31 juillet 1992 art. 238 al. 1er, 236, 237

Décision attaquée : Cour d'appel de Chambéry, 08 janvier 2002

Sur l'effet de la caducité de la mesure d'exécution forcée, dans le même sens que : Chambre civile 2, 2000-11-23, Bulletin, II, n° 155, p. 110 (cassation partielle) ; Chambre civile 2, 2001-05-03, Bulletin, II, n° 89, p. 60 (cassation partielle). Dans le même sens que : Chambre civile 2, 2000-07-05, Bulletin, II, n° 111, p. 77 (rejet)

Avis cité.


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 06 mai. 2004, pourvoi n°02-12484, Bull. civ. 2004 II N° 217 p. 183
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 2004 II N° 217 p. 183

Composition du Tribunal
Président : M. Ancel
Avocat général : M. Domingo.
Rapporteur ?: Mme Foulon.
Avocat(s) : la SCP Lyon-Caen, Fabiani et Thiriez, la SCP Richard.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2004:02.12484
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