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13/06/2002 | FRANCE | N°00-20077

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 13 juin 2002, 00-20077


Sur le premier moyen :
Vu les articles 809, alinéa 2, et 1458 du nouveau Code de procédure civile ;
Attendu que la compétence exceptionnelle reconnue au juge des référés, en présence d'une convention d'arbitrage, est soumise à la condition de l'urgence ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que, par une convention qui comportait une clause compromissoire, la société Rega a cédé à M. X... la presque totalité des actions qu'elle possédait dans le capital de la société JPA, pour un prix dont une partie devait être payée par remboursement de comptes courants ; que, des dif

ficultés étant survenues entre les parties sur les versements dus, la société...

Sur le premier moyen :
Vu les articles 809, alinéa 2, et 1458 du nouveau Code de procédure civile ;
Attendu que la compétence exceptionnelle reconnue au juge des référés, en présence d'une convention d'arbitrage, est soumise à la condition de l'urgence ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que, par une convention qui comportait une clause compromissoire, la société Rega a cédé à M. X... la presque totalité des actions qu'elle possédait dans le capital de la société JPA, pour un prix dont une partie devait être payée par remboursement de comptes courants ; que, des difficultés étant survenues entre les parties sur les versements dus, la société en a demandé le paiement par provision au juge des référés dont M. X..., invoquant la clause compromissoire, a soulevé l'incompétence ; qu'un juge des référés a accueilli la demande de provision ; que la société a interjeté appel de cette décision ;
Attendu que, pour retenir la compétence du juge des référés et condamner M. X... à payer une provision, l'arrêt retient que la procédure d'arbitrage n'était pas encore engagée et qu'aucune contestation sérieuse ne s'opposait au paiement d'une provision correspondant au remboursement de compte courant mis à la charge du cessionnaire ;
Qu'en statuant ainsi, sans constater l'urgence, la cour d'appel, qui relevait l'existence d'une clause d'arbitrage, n'a pas donné de base légale à sa décision ;
Par ces motifs, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le deuxième moyen :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 31 mai 2000, entre les parties, par la cour d'appel de Metz ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Nancy.


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 00-20077
Date de la décision : 13/06/2002
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

REFERE - Compétence - Provision - Arbitrage - Conditions - Urgence .

ARBITRAGE - Clause compromissoire - Portée - Référé - Provision - Attribution - Condition

ARBITRAGE - Compétence de la juridiction étatique - Cas - Référé - Condition

La compétence exceptionnelle reconnue au juge des référés, en présence d'une convention d'arbitrage, est soumise à la condition de l'urgence.


Références :

nouveau Code de procédure civile 809, al. 2, 1458

Décision attaquée : Cour d'appel de Metz, 31 mai 2000

A RAPPROCHER : Chambre civile 2, 1997-04-02, Bulletin 1997, II, n° 108, p. 62 (cassation)

arrêt cité ;

Chambre commerciale, 1999-06-29, Bulletin 1999, IV, n° 147, p. 122 (cassation).


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 13 jui. 2002, pourvoi n°00-20077, Bull. civ. 2002 II N° 130 p. 104
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 2002 II N° 130 p. 104

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Ancel .
Avocat général : Avocat général : M. Joinet.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Etienne.
Avocat(s) : Avocats : M. Cossa, la SCP Vincent et Ohl.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2002:00.20077
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