Sur le moyen unique, pris en ses trois branches :
Attendu qu'à la suite d'une injection intramusculaire réalisée sur l'enfant Sabrina Y..., âgée de 7 ans, par Mme X... infirmière, une paralysie du nerf sciatique gauche a été constatée, dont il est résulté des séquelles ; que Mme Y..., administratrice légale, a recherché la responsabilité de Mme X... ; qu'une expertise a été ordonnée, confiée à deux praticiens ; que l'arrêt attaqué (Saint-Denis, 7 mars 1997) a dit Mme X... tenue de réparer l'entier préjudice subi par l'enfant ;
Attendu que, sans dénaturer le rapport d'expertise, la cour d'appel a relevé que l'enfant était difficile à soigner et que l'infirmière avait réalisé l'injection hors la présence de la mère, aidée seulement de la soeur aînée âgée de 14 ans ; qu'elle a retenu que Mme X... avait ainsi pris le risque de ne pouvoir contenir suffisamment une jeune enfant ayant des difficultés à rester calme dans une situation angoissante et douloureuse ; qu'elle a, en conséquence, caractérisé la faute commise par Mme X... pour n'avoir pas pris toutes les précautions de nature à éviter tout mouvement de l'enfant pendant l'injection, et pour n'être pas parvenue à maîtriser complètement la trajectoire de son aiguille ; que Mme X... qui, devant la juridiction du second degré, n'a pas soutenu qu'il y aurait eu faute de la victime, l'exonérant en tout ou en partie de sa responsabilité, n'est pas recevable à le faire devant la Cour de Cassation ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi.