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29/06/1999 | FRANCE | N°97-42208

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 29 juin 1999, 97-42208


Attendu que Mme Y..., entrée le 1er novembre 1990 au service de M. X..., chirurgien dentiste, en qualité de secrétaire médicale, a été licenciée le 4 mai 1994 pour faute grave, motif pris de divers griefs se rapportant à la qualité de son travail ; qu'elle a saisi la juridiction prud'homale ;

Sur le moyen unique du pourvoi principal formé par l'employeur :

(sans intérêt) ;

Mais sur le moyen unique du pourvoi incident formé par la salariée :

Vu les articles L. 122-14.1 et L. 122-14.5 du Code du travail ;

Attendu que pour débouter Mme Y... de sa

demande de dommages-intérêts en réparation du préjudice résultant du caractère irrégulier de...

Attendu que Mme Y..., entrée le 1er novembre 1990 au service de M. X..., chirurgien dentiste, en qualité de secrétaire médicale, a été licenciée le 4 mai 1994 pour faute grave, motif pris de divers griefs se rapportant à la qualité de son travail ; qu'elle a saisi la juridiction prud'homale ;

Sur le moyen unique du pourvoi principal formé par l'employeur :

(sans intérêt) ;

Mais sur le moyen unique du pourvoi incident formé par la salariée :

Vu les articles L. 122-14.1 et L. 122-14.5 du Code du travail ;

Attendu que pour débouter Mme Y... de sa demande de dommages-intérêts en réparation du préjudice résultant du caractère irrégulier de la procédure de licenciement, la cour d'appel qui a constaté que la lettre de licenciement n'était pas signée, a énoncé que Mme Y... ne justifiait d'aucun grief ;

Attendu, cependant, que pour être régulière la lettre de licenciement doit être signée ; qu'en statuant comme elle l'a fait alors que toute irrégularité de la procédure de licenciement entraîne pour le salarié un préjudice que l'employeur doit réparer et qu'il appartient au juge d'évaluer, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en sa disposition déboutant Mme Y... de sa demande de dommages-intérêts pour irrégularité de la procédure de licenciement, l'arrêt rendu le 25 mars 1997, entre les parties, par la cour d'appel de Chambéry ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Grenoble.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 97-42208
Date de la décision : 29/06/1999
Sens de l'arrêt : Cassation partielle
Type d'affaire : Sociale

Analyses

CONTRAT DE TRAVAIL, RUPTURE - Licenciement - Formalités légales - Lettre de licenciement - Signature - Défaut - Portée .

CONTRAT DE TRAVAIL, RUPTURE - Licenciement - Formalités légales - Inobservation - Indemnité - Fixation - Pouvoirs des juges

Pour être régulière, la lettre de licenciement doit être signée. Toute irrégularité de la procédure de licenciement entraîne pour le salarié un préjudice que l'employeur doit réparer et qu'il appartient au juge d'évaluer.


Références :

Code du travail L122-14-1, L122-14-5

Décision attaquée : Cour d'appel de Chambéry, 25 mars 1997

A RAPPROCHER : Chambre sociale, 1990-06-14, Bulletin 1990, V, n° 284, p. 171 (cassation partielle) ; Chambre sociale, 1999-02-02, Bulletin 1999, V, n° 50, p. 37 (cassation)

arrêt cité.


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 29 jui. 1999, pourvoi n°97-42208, Bull. civ. 1999 V N° 310 p. 224
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1999 V N° 310 p. 224

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Waquet, conseiller doyen faisant fonction. .
Avocat général : Avocat général : M. Martin.
Rapporteur ?: Rapporteur : Mme Lemoine-Jeanjean.
Avocat(s) : Avocat : la SCP Lyon-Caen, Fabiani et Thiriez.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1999:97.42208
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