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19/03/1997 | FRANCE | N°95-12303

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 19 mars 1997, 95-12303


Sur le moyen unique :

Vu les articles 55 du nouveau Code de procédure civile et 65 de la loi du 29 juillet 1881 ;

Attendu qu'il résulte de la combinaison de ces textes que l'assignation signifiée à celui qu'on veut empêcher de prescrire interrompt la prescription ;

Attendu que M. Z... et Mme Y..., estimant avoir été diffamés dans une émission de télévision diffusée les 30 et 31 juillet 1991, ont fait assigner par acte du 29 octobre 1991 M. X..., directeur de publication de Métropole Télévision, et la société Série limitée SNC producteur de l'émission ;<

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Que, pour décider que l'action était prescrite, la cour d'appel a statué en retenant...

Sur le moyen unique :

Vu les articles 55 du nouveau Code de procédure civile et 65 de la loi du 29 juillet 1881 ;

Attendu qu'il résulte de la combinaison de ces textes que l'assignation signifiée à celui qu'on veut empêcher de prescrire interrompt la prescription ;

Attendu que M. Z... et Mme Y..., estimant avoir été diffamés dans une émission de télévision diffusée les 30 et 31 juillet 1991, ont fait assigner par acte du 29 octobre 1991 M. X..., directeur de publication de Métropole Télévision, et la société Série limitée SNC producteur de l'émission ;

Que, pour décider que l'action était prescrite, la cour d'appel a statué en retenant que l'interruption de la courte prescription ne pouvait résulter que d'un acte de poursuite, qu'en ce sens l'assignation en justice ne jouait ce rôle que du moment qu'elle avait été enrôlée et que, l'enrôlement de l'assignation n'ayant eu lieu que le 7 novembre 1991, à cette date la prescription était acquise ;

En quoi elle a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 30 juin 1994, entre les parties, par la cour d'appel d'Aix-en-Provence ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Lyon.


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 95-12303
Date de la décision : 19/03/1997
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

DIFFAMATION ET INJURES - Diffamation - Action civile - Prescription - Interruption - Action en justice - Assignation - Signification - Effet .

DIFFAMATION ET INJURES - Diffamation - Action civile - Prescription - Interruption - Action en justice - Enrôlement - Portée

L'assignation signifiée à celui qu'on veut empêcher de prescrire interrompt la prescription. Encourt par suite la cassation l'arrêt qui retient que l'assignation en justice n'interrompt la courte prescription de l'article 65 de la loi du 29 juillet 1881 que du moment où elle a été enrôlée.


Références :

Loi du 29 juillet 1881 art. 65
nouveau Code de procédure civile 55

Décision attaquée : Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 30 juin 1994


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 19 mar. 1997, pourvoi n°95-12303, Bull. civ. 1997 II N° 82 p. 46
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1997 II N° 82 p. 46

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Zakine .
Avocat général : Avocat général : M. Kessous.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Colcombet.
Avocat(s) : Avocats : la SCP Coutard et Mayer, la SCP Guiguet, Bachellier et Potier de la Varde.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1997:95.12303
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