| France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 29 mai 1996, 94-13333
Sur le moyen unique, pris en ses deux branches :
Attendu que M. Y... fait grief à l'arrêt attaqué (Lyon, 9 février 1994) de l'avoir débouté de sa demande d'indemnisation dirigée contre M. X..., garagiste auquel il avait confié en vue de sa vente une automobile de marque Citroën, modèle " SM ", qui a subi des dommages lors d'un essai à la suite d'un incendie provoqué par une fuite du système d'injection ; qu'il est reproché à la cour d'appel de ne pas avoir recherché si le dépositaire avait apporté au véhicule les mêmes soins qu'il aurait mis à la conservation d'une
automobile lui appartenant, et de ne pas avoir précisé les éléments desqu...
Sur le moyen unique, pris en ses deux branches :
Attendu que M. Y... fait grief à l'arrêt attaqué (Lyon, 9 février 1994) de l'avoir débouté de sa demande d'indemnisation dirigée contre M. X..., garagiste auquel il avait confié en vue de sa vente une automobile de marque Citroën, modèle " SM ", qui a subi des dommages lors d'un essai à la suite d'un incendie provoqué par une fuite du système d'injection ; qu'il est reproché à la cour d'appel de ne pas avoir recherché si le dépositaire avait apporté au véhicule les mêmes soins qu'il aurait mis à la conservation d'une automobile lui appartenant, et de ne pas avoir précisé les éléments desquels elle avait déduit que l'incendie constituait un événement de force majeure ;
Mais attendu que, par motifs propres et adoptés du jugement, la cour d'appel a retenu que, l'automobile ayant été confiée au garagiste en vue de sa vente et non pour son entretien, aucune faute n'était établie de la part du dépositaire qui n'était pas tenu de vérifier l'organe responsable du sinistre ; qu'elle a ainsi légalement justifié sa décision au regard de la règle qui impose au dépositaire de prouver qu'il est étranger à la détérioration de la chose qu'il a reçue en dépôt, indépendamment du motif surabondant relatif à la force majeure ;
Formation : Chambre civile 1 Numéro d'arrêt : 94-13333 Date de la décision : 29/05/1996 Sens de l'arrêt : Rejet Type d'affaire : Civile
Analyses
DEPOT - Dépositaire - Responsabilité - Détérioration de la chose - Exonération - Condition .
AUTOMOBILE - Garagiste - Responsabilité contractuelle - Incendie d'un véhicule confié en vue de la vente
INCENDIE - Automobile - Automobile remise en dépôt - Automobile confiée à un garagiste en vue de la vente - Défaillance d'une pièce - Responsabilité du garagiste (non)
RESPONSABILITE CONTRACTUELLE - Obligation de moyens - Dépositaire - Détérioration de la chose
DEPOT - Dépositaire - Obligations - Obligation de moyens
Justifient légalement leur décision au regard de la règle qui impose au dépositaire de prouver qu'il est étranger à la détérioration de la chose qu'il a reçue en dépôt les juges qui retiennent que le garagiste à qui une automobile avait été confiée en vue de la vente, et non de sa réparation, n'avait commis aucune faute, ni négligence, en faisant démarrer le moteur, ce qui avait provoqué un incendie en raison de la défaillance d'une pièce que le garagiste n'avait pas l'obligation de vérifier.
A RAPPROCHER :
Chambre civile 1, 1981-06-24, Bulletin 1981, I, n° 232, p. 189 (cassation), et les arrêts cités ;
Chambre civile 1, 1990-01-10, Bulletin 1990, I, n° 6, p. 5 (cassation), et les arrêts cités.
Date de l'import : 14/10/2011 Fonds documentaire : Legifrance Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1996:94.13333
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