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21/02/1995 | FRANCE | N°92-13859

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 21 février 1995, 92-13859


Attendu, selon les énonciations des juges du fond, qu'un immeuble comportant plusieurs locaux loués et appartenant aux consorts X... a été incendié ; que ceux-ci ont demandé la réparation de leur préjudice tant à Mme Y..., locataire d'un local à usage de " snack-bar " situé au rez-de-chaussée de leur immeuble, qu'à l'assureur de cette dernière, la Mutuelle antillaise d'assurances ; que l'arrêt attaqué (Basse-Terre, 20 janvier 1992) a retenu la responsabilité de Mme Y..., mais limité la garantie de l'assureur à un certain montant ;

Sur le premier moyen du pourvoi princ

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Attendu, selon les énonciations des juges du fond, qu'un immeuble comportant plusieurs locaux loués et appartenant aux consorts X... a été incendié ; que ceux-ci ont demandé la réparation de leur préjudice tant à Mme Y..., locataire d'un local à usage de " snack-bar " situé au rez-de-chaussée de leur immeuble, qu'à l'assureur de cette dernière, la Mutuelle antillaise d'assurances ; que l'arrêt attaqué (Basse-Terre, 20 janvier 1992) a retenu la responsabilité de Mme Y..., mais limité la garantie de l'assureur à un certain montant ;

Sur le premier moyen du pourvoi principal de Mme Y... et le moyen unique du pourvoi provoqué de la Mutuelle antillaise d'assurances, qui sont identiques :

Attendu que l'arrêt attaqué, statuant par motifs propres ou adoptés, a constaté que les causes et circonstances de l'incendie étaient déterminées puisque le foyer principal se trouvait au rez-de-chaussée dans la cuisine des locaux loués à Mme Y..., où il s'était développé avant de gagner l'ensemble de l'immeuble ; que ces constatations établissant que l'incendie avait pris naissance dans la partie de l'immeuble occupée par Mme Y..., la cour d'appel a légalement justifié sa décision retenant la responsabilité entière de cette locataire, sans que puisse y faire obstacle la circonstance que l'un des propriétaires de l'immeuble sinistré en habitait une autre partie ;

Sur le second moyen du pourvoi principal et le premier moyen du pourvoi incident des consorts X..., qui sont identiques :

Attendu que Mme Y... et les consorts X... ont, dans leurs conclusions d'appel, fait valoir que les clauses du contrat d'assurance relatives au plafond de la garantie des risques locatifs étaient ambiguës ; qu'il ne sont, dès lors, pas recevables à en invoquer la dénaturation ;

Sur le second moyen du pourvoi incident des consorts X... :

Attendu que les consorts X... n'ont fait valoir aucun moyen à l'encontre des conclusions de la Mutuelle antillaise d'assurances, qui soutenait que certaines de leurs demandes présentées devant la juridiction du second degré étaient nouvelles ; qu'ils sont dès lors irrecevables à reprocher à l'arrêt attaqué, qui a écarté ces demandes sur le fondement de l'article 564 du nouveau Code de procédure civile, de n'avoir pas recherché d'office si les conditions prévues par l'article 566 du même Code n'étaient pas réunies ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE les pourvois principal, incident et provoqué.


Synthèse
Formation : Chambre civile 1
Numéro d'arrêt : 92-13859
Date de la décision : 21/02/1995
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

BAIL (règles générales) - Incendie - Responsabilité du preneur - Présomption - Exonération - Occupation d'une autre partie de l'immeuble par l'un des propriétaires (non) .

INCENDIE - Bail - Responsabilité du preneur - Présomption - Exonération - Occupation d'une autre partie de l'immeuble par l'un des propriétaires (non)

Justifie légalement sa décision la cour d'appel qui, ayant retenu qu'il était établi qu'un incendie avait pris naissance dans la partie d'un immeuble occupé par une locataire, retient la responsabilité entière de celle-ci, sans que puisse y faire obstacle la circonstance que l'un des propriétaires de l'immeuble sinistré en habitait une autre partie.


Références :

Décision attaquée : Cour d'appel de Basse-Terre, 20 janvier 1992

A RAPPROCHER : Chambre civile 3, 1990-11-14, Bulletin 1990, III, n° 229, p. 130 (rejet), et les arrêts cités.


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 1re, 21 fév. 1995, pourvoi n°92-13859, Bull. civ. 1995 I N° 89 p. 63
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1995 I N° 89 p. 63

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Fouret, conseiller le plus ancien faisant fonction. .
Avocat général : Avocat général : M. Gaunet.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Sargos.
Avocat(s) : Avocats : la SCP Guiguet, Bachellier et Potier de La Varde, la SCP Lyon-Caen, Fabiani et Thiriez, M. Capron.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1995:92.13859
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