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20/07/1994 | FRANCE | N°92-18338

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 20 juillet 1994, 92-18338


Sur le moyen unique :

Attendu que les époux Y..., locataires d'un domaine rural appartenant aux consorts X... font grief à l'arrêt attaqué (Poitiers, 18 septembre 1991) de prononcer la résiliation du bail, alors, selon le moyen, que le défaut de paiement du fermage n'est un motif de résiliation du bail qu'à condition de persister après l'envoi de deux mises en demeure, quel que soit le nombre d'échéances (violation des articles L. 411-31 et L. 411-53 du Code rural) ;

Mais attendu qu'ayant relevé, par motifs propres et adoptés, que les époux Y... étaient redevables

des fermages pour les années 1987, 1988 et 1989, la cour d'appel a légalem...

Sur le moyen unique :

Attendu que les époux Y..., locataires d'un domaine rural appartenant aux consorts X... font grief à l'arrêt attaqué (Poitiers, 18 septembre 1991) de prononcer la résiliation du bail, alors, selon le moyen, que le défaut de paiement du fermage n'est un motif de résiliation du bail qu'à condition de persister après l'envoi de deux mises en demeure, quel que soit le nombre d'échéances (violation des articles L. 411-31 et L. 411-53 du Code rural) ;

Mais attendu qu'ayant relevé, par motifs propres et adoptés, que les époux Y... étaient redevables des fermages pour les années 1987, 1988 et 1989, la cour d'appel a légalement justifié sa décision en retenant que, mis en demeure par les bailleurs le 13 juin 1990 d'acquitter ces échéances de fermage, les époux Y... n'avaient pas réglé dans le délai de 3 mois l'intégralité des sommes dues ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi.


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 92-18338
Date de la décision : 20/07/1994
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

BAIL RURAL - Bail à ferme - Résiliation - Causes - Retards réitérés dans le paiement des fermages - Mise en demeure - Mise en demeure unique - Non-paiement de l'intégralité des échéances visées - Condition suffisante .

Justifie légalement sa décision de résilier un bail rural la cour d'appel qui, relevant que les fermiers avaient été mis en demeure d'acquitter plusieurs échéances de fermage, retient qu'ils n'avaient pas réglé l'intégralité de celles-ci dans le délai de 3 mois à compter de la mise en demeure.


Références :

Décision attaquée : Cour d'appel de Poitiers, 18 septembre 1991

A RAPPROCHER : Chambre sociale, 1960-04-29, Bulletin 1960, V, n° 423, p. 328 (cassation) ; Chambre civile 3, 1988-11-03, Bulletin 1988, III, n° 154, p. 84 (rejet) ; Chambre civile 3, 1990-10-30, Bulletin 1990, III, n° 214, p. 123 (cassation)

arrêt cité ; Chambre civile 3, 1991-05-29, Bulletin 1991, III, n° 157, p. 91 (cassation)

arrêt cité.


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 20 jui. 1994, pourvoi n°92-18338, Bull. civ. 1994 III N° 154 p. 97
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1994 III N° 154 p. 97

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Beauvois .
Avocat général : Avocat général : M. Mourier.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Boscheron.
Avocat(s) : Avocats : M. Blanc, la SCP Guiguet, Bachellier et Potier de la Varde.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1994:92.18338
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