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26/04/1988 | FRANCE | N°86-18875

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 26 avril 1988, 86-18875


Attendu que, le 6 décembre 1980, la Caisse de garantie de la FNAIM a retiré sa garantie financière à la société Synger, Dulac et Lasserre (SDL), qui assurait les fonctions de syndic de la copropriété du ..., et a fait procéder aux formalités de publicité prévues par les articles 44 à 48 du décret n° 72-678 du 20 juillet 1972 ; que, le 22 décembre de la même année, le tribunal de commerce à désigné M. X... en qualité d'administrateur judiciaire provisoire de la société SDL et que celui-ci, par lettre du 10 mars 1981, a produit auprès de la Caisse de garantie de la FNAIM

pour une somme de 7 millions de francs, " sauf à parfaire ou à diminuer...

Attendu que, le 6 décembre 1980, la Caisse de garantie de la FNAIM a retiré sa garantie financière à la société Synger, Dulac et Lasserre (SDL), qui assurait les fonctions de syndic de la copropriété du ..., et a fait procéder aux formalités de publicité prévues par les articles 44 à 48 du décret n° 72-678 du 20 juillet 1972 ; que, le 22 décembre de la même année, le tribunal de commerce à désigné M. X... en qualité d'administrateur judiciaire provisoire de la société SDL et que celui-ci, par lettre du 10 mars 1981, a produit auprès de la Caisse de garantie de la FNAIM pour une somme de 7 millions de francs, " sauf à parfaire ou à diminuer ", au titre des sommes non représentées par la société SDL et par une autre société de gestion immobilière dont il était également l'administrateur judiciaire provisoire ;

Sur le premier moyen du pourvoi principal :

Attendu que, par ce moyen, la Caisse de garantie de la FNAIM soutient que M. X..., représentant légal de la société SDL, n'aurait pas eu qualité pour faire valoir, à sa propre encontre, les droits et garanties de la copropriété ;

Mais attendu que la cour d'appel a retenu, à bon droit, qu'il entrait dans les attributions de l'administrateur judiciaire d'une société syndic d'une copropriété de produire pour le compte du syndicat des copropriétaires auprès de l'organisme de garantie ; que le moyen ne peut donc être accueilli ;

Sur le second moyen du même pourvoi : (sans intérêt) ;

Rejette les deux premiers moyens du pourvoi principal ;

Sur le pourvoi provoqué formé par le syndicat des copropriétaires du ... :

Attendu que ce pourvoi est sans objet dès lors que les deux premiers moyens du pourvoi principal sont rejetés ;

Dit n'y avoir lieu à statuer sur le pourvoi provoqué ;

Mais sur le troisième moyen du pourvoi principal :

Vu l'article 455 du nouveau Code de procédure civile ;

Attendu que, pour condamner la caisse de garantie de la FNAIM à payer une somme de 52 542,47 francs au syndicat des copropriétaires du ..., l'arrêt attaqué s'est borné à énoncer que la société SDL en était redevable à cette copropriété et que la FNAIM ne discutait pas le principe de sa garantie ;

Attendu, cependant, que, dans ses conclusions d'appel déposées le 11 avril 1986, la Caisse de garantie de la FNAIM contestait expressément son obligation en soutenant que la somme litigieuse correspondait à un versement fait au syndic après l'expiration de la garantie ; qu'en ne répondant pas à ce moyen, la cour d'appel n'a pas satisfait aux exigences du texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais uniquement en ce que la Caisse de garantie de la FNAIM a été condamnée à payer la somme de 52 542,47 francs au syndicat des copropriétaires du ..., l'arrêt rendu, le 20 octobre 1986, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Versailles


Synthèse
Formation : Chambre civile 1
Numéro d'arrêt : 86-18875
Date de la décision : 26/04/1988
Sens de l'arrêt : Cassation partielle
Type d'affaire : Civile

Analyses

COPROPRIETE - Syndic - Garantie - Syndic de copropriété placé sous administration provisoire - Pouvoirs de l'administrateur - Production pour le compte de la copropriété

ADMINISTRATEUR PROVISOIRE - Pouvoirs - Etendue - Copropriété - Syndic - Syndic de copropriété placé sous administration provisoire - Garantie par une société de caution mutuelle - Retrait de la garantie - Créances - Production - Production pour le compte des copropriétaires

SOCIETE DE CAUTION MUTUELLE - Garantie - Retrait de la garantie - Créances - Production - Copropriété - Syndic - Syndic remplacé par un administrateur judiciaire - Pouvoirs de celui-ci

Il entre dans les attributions de l'administrateur judiciaire d'un syndic de copropriété de produire pour le compte du syndicat des copropriétaires auprès de la société de caution mutuelle qui a dénoncé la garantie qu'elle accordait à ce syndic .


Références :

nouveau Code de procédure civile 455

Décision attaquée : Cour d'appel de Paris, 20 octobre 1986


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 1re, 26 avr. 1988, pourvoi n°86-18875, Bull. civ. 1988 I N° 116 p. 79
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1988 I N° 116 p. 79

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Ponsard
Avocat général : Avocat général :Mme Flipo
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Sargos
Avocat(s) : Avocats :la SCP Lesourd et Baudin, MM. Odent, Boulloche .

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1988:86.18875
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