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18/02/1987 | FRANCE | N°85-18111

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 18 février 1987, 85-18111


Sur le moyen unique, pris en sa première branche ; .

Vu l'article 16 du nouveau Code de procédure civile ;

Attendu que le juge doit en toutes circonstances faire respecter et respecter lui-même le principe de la contradiction ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... avait, en qualité de président de la société PTF International, relevé appel de deux jugements réputés contradictoires qui avaient, le premier, prononcé le règlement judiciaire de la société, le second, converti le règlement judiciaire en liquidation des biens et désigné M. Y... comme

syndic ; que le 4 avril 1985 son avoué a fait sommation à M. Y... de communiquer ses...

Sur le moyen unique, pris en sa première branche ; .

Vu l'article 16 du nouveau Code de procédure civile ;

Attendu que le juge doit en toutes circonstances faire respecter et respecter lui-même le principe de la contradiction ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... avait, en qualité de président de la société PTF International, relevé appel de deux jugements réputés contradictoires qui avaient, le premier, prononcé le règlement judiciaire de la société, le second, converti le règlement judiciaire en liquidation des biens et désigné M. Y... comme syndic ; que le 4 avril 1985 son avoué a fait sommation à M. Y... de communiquer ses pièces ; que le 8 octobre il a par conclusions réitéré cette demande de communication, et demandé le renvoi de l'audience fixé au 17 octobre 1985 ; que l'arrêt, après avoir relevé que la date de clôture avait été reportée du 10 au 17 octobre, déclare, au vu des conclusions de l'intimé, que l'appel est irrecevable comme tardif ;

Qu'en statuant ainsi sans mentionner la date à laquelle l'intimé avait déposé ses conclusions et sans préciser si l'appelant avait été mis en mesure d'y répondre, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres branches du moyen ;

CASSE ET ANNULE l'arrêt rendu le 31 octobre 1985, entre les parties, par la cour d'appel de Grenoble ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Chambéry


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 85-18111
Date de la décision : 18/02/1987
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

PROCEDURE CIVILE - Procédure de la mise en état - Conclusions - Dépôt - Dépôt postérieur à l'ordonnance de clôture - Décision reportant les effets de l'ordonnance au jour de l'audience

* PROCEDURE CIVILE - Procédure de la mise en état - Ordonnance de clôture - Dépôt des conclusions des parties - Postériorité - Effet

* PROCEDURE CIVILE - Droits de la défense - Conclusions - Dépôt - Dépôt postérieur à l'ordonnance de clôture - Décision reportant l'ordonnance au jour de l'audience - Impossibilité pour la partie adverse d'y répondre

* JUGEMENTS ET ARRETS - Conclusions - Signification postérieure à l'ordonnance de clôture - Portée

Ne donne pas de base légale à sa décision au regard de l'article 16 du nouveau Code de procédure civile la cour d'appel qui, après avoir relevé que la date de clôture avait été reportée au jour de l'audience, déclare, au vu des conclusions de l'intimé, que l'appel est irrecevable comme tardif, sans mentionner la date à laquelle l'intimé avait déposé ses conclusions et sans préciser si l'appelant avait été mis en mesure d'y répondre .


Références :

nouveau Code de procédure civile 16

Décision attaquée : Cour d'appel de Grenoble, 31 octobre 1985

A RAPPROCHER : Chambre civile 2, 1985-12-05 Bulletin 1985, II, n° 192, p. 129 (cassation).


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 18 fév. 1987, pourvoi n°85-18111, Bull. civ. 1987 II N° 52 p. 29
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1987 II N° 52 p. 29

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Aubouin
Avocat général : Avocat général :M. Bézio
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Billy
Avocat(s) : Avocats :la SCP Peignot et Garreau et la SCP Lyon-Caen, Fabiani et Liard .

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1987:85.18111
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