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28/05/1986 | FRANCE | N°85-11559

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 28 mai 1986, 85-11559


Sur le premier moyen :

Vu l'article 25 de la loi du 22 juin 1982 ;

Attendu qu'après avoir constaté la nullité d'un commandement de payer délivré par l'O.P.H.L.M. d'Aix-en-Provence à sa locataire, Mme X..., préalablement à la résiliation du bail par application d'une clause résolutoire, pour défaut de paiement de loyers et de charges, l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 25 avril 1984) retient, pour constater la résiliation, que l'assignation en référé dont Mme X... a eu connaissance, a fait courir le délai de trente jours nécessaire pour permettre l'expulsion ;



Qu'en statuant ainsi, sans constater l'existence, avant la saisine du juge, ...

Sur le premier moyen :

Vu l'article 25 de la loi du 22 juin 1982 ;

Attendu qu'après avoir constaté la nullité d'un commandement de payer délivré par l'O.P.H.L.M. d'Aix-en-Provence à sa locataire, Mme X..., préalablement à la résiliation du bail par application d'une clause résolutoire, pour défaut de paiement de loyers et de charges, l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 25 avril 1984) retient, pour constater la résiliation, que l'assignation en référé dont Mme X... a eu connaissance, a fait courir le délai de trente jours nécessaire pour permettre l'expulsion ;

Qu'en statuant ainsi, sans constater l'existence, avant la saisine du juge, d'un commandement conforme aux exigences légales, la Cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le second moyen :

CASSE et ANNULE l'arrêt rendu le 25 avril 1984, entre les parties, par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la Cour d'appel de Nîmes,


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 85-11559
Date de la décision : 28/05/1986
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

BAIL (règles générales) - Résiliation - Clause résolutoire - Mise en demeure préalable - Commandement - Commandement régulier - Nécessité

* BAIL (règles générales) - Résiliation - Clause résolutoire - Mise en demeure préalable - Commandement - Nullité - Effets

Encourt la cassation l'arrêt qui après avoir retenu que le commandement délivré au preneur par le bailleur en vue de l'application d'une clause résolutoire, était nul, constate cependant la résiliation du bail, au motif que l'assignation en référé dont le preneur a eu connaissance, a fait courir le délai de 30 jours prévu pour le jeu de la clause résolutoire, sans relever l'existence, antérieurement à la saisine du juge, d'un commandement conforme aux exigences légales.


Références :

Loi 82-526 du 22 juin 1982 art. 25

Décision attaquée : Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 25 avril 1984


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 28 mai. 1986, pourvoi n°85-11559, Bull. civ. 1986 III N° 78 p. 61
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1986 III N° 78 p. 61

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Monégier du Sorbier
Avocat général : Avocat général :M. de Saint-Blancard
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Tarabeux
Avocat(s) : Avocats :M. Hennuyer et la société civile professionnelle Guiguet, Bachellier et Potier de la Varde.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1986:85.11559
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