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28/11/1985 | FRANCE | N°83-41956

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 28 novembre 1985, 83-41956


SUR LE MOYEN UNIQUE : VU L'ARTICLE 455 DU NOUVEAU CODE DE PROCEDURE CIVILE ;

ATTENDU QUE POUR DEBOUTER M. X..., CHEF-MECANICIEN DE LA VEDETTE "JAGUAR" APPARTENANT A LA SOCIETE LES VEDETTES ARMORICAINES, DE SA DEMANDE EN PAIEMENT DE DOMMAGES-INTERETS POUR RUPTURE ABUSIVE DE SON CONTRAT DE TRAVAIL, LA COUR D'APPEL A ENONCE QUE M. X... AYANT ETE ENGAGE EN VERTU D'UN CONTRAT DE TRAVAIL PREVOYANT UNE PERIODE D'ESSAI DU 3 AVRIL 1979 AU 3 MAI 1979, LA SOCIETE AVAIT PU METTRE UN TERME A L'ESSAI LE 3 MAI 1979 SANS AVOIR A JUSTIFIER SA DECISION ;

ATTENDU QUE SI, EN PRINCIPE, AUCUNE INDEMNI

TE N'EST DUE LORSQUE LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL INTER...

SUR LE MOYEN UNIQUE : VU L'ARTICLE 455 DU NOUVEAU CODE DE PROCEDURE CIVILE ;

ATTENDU QUE POUR DEBOUTER M. X..., CHEF-MECANICIEN DE LA VEDETTE "JAGUAR" APPARTENANT A LA SOCIETE LES VEDETTES ARMORICAINES, DE SA DEMANDE EN PAIEMENT DE DOMMAGES-INTERETS POUR RUPTURE ABUSIVE DE SON CONTRAT DE TRAVAIL, LA COUR D'APPEL A ENONCE QUE M. X... AYANT ETE ENGAGE EN VERTU D'UN CONTRAT DE TRAVAIL PREVOYANT UNE PERIODE D'ESSAI DU 3 AVRIL 1979 AU 3 MAI 1979, LA SOCIETE AVAIT PU METTRE UN TERME A L'ESSAI LE 3 MAI 1979 SANS AVOIR A JUSTIFIER SA DECISION ;

ATTENDU QUE SI, EN PRINCIPE, AUCUNE INDEMNITE N'EST DUE LORSQUE LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL INTERVIENT AU COURS D'UNE PERIODE D'ESSAI, LA COUR D'APPEL DEVAIT REPONDRE AUX CONCLUSIONS DE M. GINGUENE QUI AVAIT FAIT VALOIR QU'AYANT INFORME LE 1ER MAI 1979 LES AFFAIRES MARITIMES DE PROBLEMES TECHNIQUES CONCERNANT LA SECURITE DE LA NAVIGATION DE SON NAVIRE ET CELLES-CI AYANT DRESSE LE 2 MAI 1979 UN PROCES-VERBAL CONSTATANT LA NECESSITE DE PROCEDER A SEIZE MODIFICATIONS, DONT SIX AVANT LE DEPART EN MER, UNE AVANT LE 20 MAI ET LES AUTRES AVANT LE 1ER JUILLET, LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL PAR L'EMPLOYEUR ETAIT ABUSIVE, CELUI-CI AYANT PRIS SA DECISION APRES AVOIR PRIS CONNAISSANCE DU PROCES-VERBAL, PARCE QUE M. X... AVAIT INFORME LES AFFAIRES MARITIMES D'ANOMALIES TECHNIQUES DANS LE SECTEUR PLACE SOUS SA RESPONSABILITE DE CHEF-MECANICIEN, ET N'A PAS SATISFAIT AUX EXIGENCES DU TEXTE SUSVISE ;

PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE L'ARRET RENDU LE 23 FEVRIER 1983, ENTRE LES PARTIES, PAR LA COUR D'APPEL DE RENNES ;

REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES DANS L'ETAT OU ELLES SE TROUVAIENT AVANT LEDIT ARRET ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL D'ANGERS, A CE DESIGNEE PAR DELIBERATION SPECIALE PRISE EN LA CHAMBRE DU CONSEIL ;


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 83-41956
Date de la décision : 28/11/1985
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Sociale

Analyses

CONTRAT DE TRAVAIL, FORMATION - Engagement à l'essai - Période d'essai - Licenciement à la fin de l'essai - Dommages intérêts pour rupture abusive - Recherches nécessaires.

Si en principe aucune indemnité n'est due lorsque la rupture du contrat de travail intervient au cours de la période d'essai, n'a pas satisfait aux exigences de l'article 455 du nouveau code de procédure civile, la Cour d'appel qui a débouté un salarié de sa demande de dommages intérêts pour rupture abusive du contrat de travail au motif que l'employeur avait pu mettre un terme à l'essai sans avoir à justifier sa décision, alors que dans des conclusions laissées sans réponse ce salarié, chef mécanicien sur un navire, avait fait valoir que son employeur avait pris cette décision après avoir pris connaissance du procès-verbal dressé par le service des Affaires maritimes qui avait été informé par le salarié de nombreuses anomalies concernant la sécurité du navire que celui-ci avait constatées dans le secteur placé sous sa responsabilité.


Références :

Nouveau Code de procédure civile 455

Décision attaquée : Cour d'appel de Rennes, 23 février 1983


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 28 nov. 1985, pourvoi n°83-41956, Bull. civ. 1985 IV n° 566 p. 410
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1985 IV n° 566 p. 410

Composition du Tribunal
Président : Pdt. M. Kirsch Conseiller le plus ancien faisant fonctions
Avocat général : Av.Gén. M. Franck
Rapporteur ?: Rapp. M. Raynaud
Avocat(s) : Av. demandeur : Me Le Bret

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1985:83.41956
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