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27/05/1983 | FRANCE | N°81-16839

France | France, Cour de cassation, Chambre commerciale, 27 mai 1983, 81-16839


SUR LE MOUEN UNIQUE : ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF A L'ARRET ATTAQUE (ANGERS, 9 JUILLET 1981) D'AVOIR DEBOUTE M X..., SYNDIC DE LA LIQUIDATION DES BIENS DE LA SOCIETE MPH 3000 (LA SOCIETE MPH) DE SA DEMANDE DE DOMMAGES-INTERETS PRESENTEE CONTRE M Y... ET FONDEE SUR LA VIOLATION, PAR CELUI-CI, DU CONTRAT QU'IL AVAIT PASSE AVEC LA SOCIETE ET QUI PORTAIT SUR LA FOURNITURE DE MACHINES, ALORS QUE, SELON LE POURVOI, L'EXCEPTION NON ADIMPLETI CONTRACTUS EMPORTANT SEULEMENT LA SUSPENSION DES OBLIGATIONS DU COCONTRACTANT CREANCIER NE L'AUTORISE PAS A VENDRE LA CHOSE CONSTRUITE POUR LE COMPTE DE SON DEB

ITEUR ET A SE PAYER PAR PREFERENCE SUR LE PRIX ...

SUR LE MOUEN UNIQUE : ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF A L'ARRET ATTAQUE (ANGERS, 9 JUILLET 1981) D'AVOIR DEBOUTE M X..., SYNDIC DE LA LIQUIDATION DES BIENS DE LA SOCIETE MPH 3000 (LA SOCIETE MPH) DE SA DEMANDE DE DOMMAGES-INTERETS PRESENTEE CONTRE M Y... ET FONDEE SUR LA VIOLATION, PAR CELUI-CI, DU CONTRAT QU'IL AVAIT PASSE AVEC LA SOCIETE ET QUI PORTAIT SUR LA FOURNITURE DE MACHINES, ALORS QUE, SELON LE POURVOI, L'EXCEPTION NON ADIMPLETI CONTRACTUS EMPORTANT SEULEMENT LA SUSPENSION DES OBLIGATIONS DU COCONTRACTANT CREANCIER NE L'AUTORISE PAS A VENDRE LA CHOSE CONSTRUITE POUR LE COMPTE DE SON DEBITEUR ET A SE PAYER PAR PREFERENCE SUR LE PRIX ;

QU'EN ADMETTANT LE CONTRAIRE, AU NOM D'UN USAGE COMMERCIAL SUR LEQUEL ELLE NE S'EXPLIQUE PAS, LA COUR D'APPEL A VIOLE LES DISPOSITIONS DE L'ARTICLE 1184 DU CODE CIVIL ;

MAIS ATTENDU QU'APRES AVOIR CONSTATE QUE, SELON LE CONTRAT, LA SOCIETE MPH S'ETAIT ENGAGEE A ACQUERIR 80 MACHINES SUIVANT DATES DE COMMANDES ET DE LIVRAISONS ECHELONNEES JUSQU'EN SEPTEMBRE 1977, LA COUR D'APPEL A RELEVE QUE CETTE SOCIETE S'ETAIT ABSTENUE DE PAYER LES MACHINES LIVREES ET AVAIT REFUSE DE FAIRE CONNAITRE SES INTENTIONS QUANT A L'ENLEVEMENT DES AUTRES MACHINES FABRIQUEES EN EXECUTION DE SES COMMANDES ET QU'ELLE N'AVAIT PAS ENLEVE CES MACHINES MALGRE DES MISES EN DEMEURE POSTERIEURES A SEPTEMBRE 1977 ;

QU'IL RESULTE DE CES CONSTATATIONS ET ENONCIATIONS QUE LA RESOLUTION DE LA VENTE EST INTERVENUE DE PLEIN DROIT EN APPLICATION DE L'ARTICLE 1657 DU CODE CIVIL ;

QUE, PAR CE MOTIF DE PUR DROIT, SUBSTITUE A CELUI QUE CRITIQUE LE POURVOI, LA DECISION DE LA COUR D'APPEL SE TROUVE JUSTIFIEE ;

QUE LE MOYEN N'EST PAS FONDE ;

PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE L'ARRET RENDU LE 9 JUILLET 1981 PAR LA COUR D'APPEL D'ANGERS.


Synthèse
Formation : Chambre commerciale
Numéro d'arrêt : 81-16839
Date de la décision : 27/05/1983
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Commerciale

Analyses

VENTE - Résolution - Causes - Défaut de retirement - Livraisons échelonnées.

Justifie sa décision la Cour d'appel qui déboute un acheteur de la demande en dommages-intérêts qu'il avait formée contre un fabricant ayant revendu la chose construite dès lors qu'après avoir constaté que, selon le contrat, l'acheteur s'était obligé à acquérir un certain nombre de machines suivant dates de commandes et de livraisons échelonnées jusqu'en septembre 1977, elle a relevé qu'il s'était abstenu de payer les machines livrées, avait refusé de faire connaître ses intentions quant à l'enlèvement des autres machines fabriquées en exécution de ses commandes et n'avait pas enlevé ces machines malgré des mises en demeure postérieures à septembre 1977 ; il résulte, en effet de ces constatations et énonciations que la résolution de la vente est intervenue de plein droit en application de l'article 1657 du Code civil.


Références :

Code civil 1657

Décision attaquée : Cour d'appel Angers (Chambre 3), 09 juillet 1981

CF. Cour de Cassation (Chambre commerciale) 1975-05-13 Bulletin 1975 IV n. 133 p. 111 (REJET). CF. Cour de Cassation (Chambre commerciale) 1980-07-21 Bulletin 1980 IV n. 315 p. 254 (CASSATION) et l'arrêt cité. CF. Cour de Cassation (Chambre civile 3) 1983-03-22 Bulletin 1983 III n. 84 (REJET) et les arrêts cités.


Publications
Proposition de citation : Cass. Com., 27 mai. 1983, pourvoi n°81-16839, Bull. civ. des arrêts Cour de Cassation Com. N. 155
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles des arrêts Cour de Cassation Com. N. 155

Composition du Tribunal
Président : Pdt M. Baudoin
Avocat général : Av.Gén. M. Cochard
Rapporteur ?: Rpr M. Bonnefous
Avocat(s) : Av. Demandeur : M. Copper-Royer

Origine de la décision
Date de l'import : 28/11/2023
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1983:81.16839
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