SUR LE MOYEN UNIQUE :
VU L'ARTICLE L.663-9 DU CODE DE LA SECURITE SOCIALE, LES ARTICLES 2 ET 3 DU DECRET N 73-76 DU 22 JANVIER 1973 ;
ATTENDU QU'IL RESULTE DE LA COMBINAISON DE CES TEXTES QUE LA COTISATION D'ASSURANCE VIEILLESSE DES TRAVAILLEURS NON SALARIES DES PROFESSIONS ARTISANALES, INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES EST ASSISE, POUR LES ASSURES EN ACTIVITE, SUR LES REVENUS PROFESSIONNELS NON SALARIES REALISES EN COURS DE L'ANNEE CIVILE PRECEDENTE TELS QU'ILS SONT RETENUS POUR L'ASSIETTE DE L'IMPOT SUR LE REVENU ;
ATTENDU QUE POUR DIRE FONDEE L'OPPOSITION FORMEE PAR DAME X..., COMMERCANTE, A LA CONTRAINTE DELIVREE LE 5 DECEMBRE 1975, PAR LA CAISSE INTERPROFESSIONNELLE D'ASSURANCE VIEILLESSE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE POUR AVOIR PAIEMENT DE LA COTISATION DU DEUXIEME SEMESTRE 1975, LA COMMISSION DE PREMIERE INSTANCE ENONCE QUE LA CAISSE NE PRECISE PAS SUR QUEL TEXTE ELLE SE FONDE POUR REFUSER D'IMPUTER SUR LE REVENU PROFESSSIONNEL DE 1973, ANNEE DE REFERENCE LE DEFICIT DE L'ANNEE 1972, QU'UNE TELLE IMPUTATION QUI EST EQUITABLE NE PEUT ETRE TENUE EN ECHEC PAR LES INDICATIONS FIGURANT SUR UN IMPRIME ETABLI SELON UN MODELE FOURNI PAR UN ARRETE MINISTERIEL ;
ATTENDU CEPENDANT QU'IL INCOMBE AU JUGE DE RECHERCHER LA REGLE DE DROIT APPLICABLE AU LITIGE QUI LUI EST SOUMIS ET QU'IL RESULTE DES TEXTES REGISSANT LA MATIERE QUE LA COTISATION D'ASSURANCE VIEILLESSE DES ASURES EN ACTIVITE EST ASSISE SUR LES REVENUS PROFESSIONNELS REALISES AU COURS DE L'ANNEE DE REFERENCE, CE QUI EXCLUT QUE CES REVENUS SOIENT AMPUTES DES DEFICITS DES ANNEES ANTERIEURES ; QUE LE MODELE ANNEXE A L'ARRETE MINISTERIEL A LA MEME AUTORITE QUE CELUI-CI :
D'OU IL SUIT QU'EN STATUANT AINSI QU'ELLE L'A FAIT, LA COMMISSION DE PREMIERE INSTANCE A VIOLE LE PRINCIPE DE LA SEPARATION DES POUVOIRS AINSI QUE LES TEXTES SUSVISES DONT L'APPLICATION NE POUVAIT ETRE ECARTEE AU SEUL MOTIF QUE L'IMPUTATION DES DEFICITS ANTERIEURS SERAIT EQUITABLE ;
PAR CES MOTIFS :
CASSE ET ANNULE LA DECISION RENDUE ENTRE LES PARTIES LE 25 SEPTEMBRE 1978, PAR LA COMMISSION DE PREMIERE INSTANCE DES ALPES-MARITIMES ; REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LADITE DECISION ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COMMISSION DE PREMIERE INSTANCE DU VAR.
