| France, Cour de cassation, Chambre sociale, 10 mai 1978, 77-40304

SUR LE MOYEN UNIQUE : VU LES ARTICLES L. 223-11 ET L. 223-14 DU CODE DU TRAVAIL ;

ATTENDU QUE SAUF ACCORD PLUS FAVORABLE L'INDEMNITE AFFERENTE AUX CONGES PAYES EST EGALE A UN DOUZIEME DE LA REMUNERATION TOTALE PERCUE PAR LE SALARIE AU COURS DE LA PERIODE DE REFERENCE, SANS POUVOIR ETRE INFERIEURE A LA REMUNERATION QUI AURAIT ETE PERCUE PENDANT LA PERIODE DE COGE SI LE SALARIE AVAIT CONTINUE A TRAVAILLER ;

ATTENDU QUE POUR FAIRE DROIT A LA DEMANDE EN PAIEMENT D'UN COMPLEMENT D'INDEMNITE DE CONGE PAYE FORMEE PAR DAME X... DONT LE CONTRAT AVAIT ETE RESILIE AVANT QU'ELLE N'AIT PU BENEFICIER DU CONGE AUQUEL ELLE AVAIT DROIT ET QUI AVAIT SOUTENU QUE LES OUVRIERS DE L'ENTREPRISE AVAIENT ETE REMUNERES SUR LA BASE DE 40 HEURES PAR SEMAINE PENDANT LA DUREE DES CONGES PAYES TANDIS QUE SON INDEMNITE N'AVAIT ETE CALCULEE QUE SUR 25 HEURES, L'ARRET ATTAQUE RETIENT QUE L'HORAIRE HEBDOMADAIRE OBSERVE PENDANT LES MOIS DE JUILLET ET AOUT 1976 ETAIT DE 40 HEURES ET QUE L'HORAIRE CONVENU DEVANT SERVIR DE BASE POUR LE CALCUL DU PREAVIS ETAIT EGALEMENT DE 40 HEURES ;

ATTENDU, CEPENDANT, QU'IL RESULTE DES ENONCIATIONS DE L'ARRET ATTAQUE QUE L'HORAIRE DE 40 HEURES A ETE PRATIQUE, APRES LE 27 JUIN 1976, DANS L'ENTREPRISE DE LA SOCIETE HOOVER, EN RAISON DE LA DIMINUTION DU NOMBRE DE SALARIES PAR UN LICENCIEMENT COLLECTIF IMPORTANT DU A UN MOTIF ECONOMIQUE ;

QUE SI DAME X... ET LES AUTRES OUVRIERS DE L'ETABLISSEMENT LICENCIES ETAIENT DEMEURES DANS L'ENTREPRISE, L'HORAIRE DE TRAVAIL AURAIT ETE MAINTENU A 25 HEURES PAR SEMAINE ;

QUE CETTE SITUATION N'A PAS ETE MODIFIEE PAR LES STIPULATIONS CONTENUES DANS L'ACCORD SIGNE LE 25 JUIN 1976 RELATIF AU SEUL PREAVIS ET NE PREVOYANT AUCUNE DISPOSITION CONCERNANT LES CONGES PAYES ;

QU'EN ALLOUANT A DAME X... UN COMPLEMENT DE CONGES PAYES SANS RECHERCHER SI ELLE AURAIT PU PERCEVOIR UNE TELLE REMUNERATION AU CAS OU ELLE AURAIT CONTINUE A TRAVAILLER PENDANT LA DUREE DU CONGE ;

LES JUGES DU FOND ONT VIOLE LE TEXTE SUSVISE ;

PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE L'ARRET RENDU ENTRE LES PARTIES LE 9 FEVRIER 1977 PAR LA COUR D'APPEL DE DIJON ;

REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL DE BESANCON.