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20/10/1959 | FRANCE | N°57-10110

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 20 octobre 1959, 57-10110


Sur le moyen unique, en ses deux branches :

Attendu qu'il est reproché à l'arrêt attaqué d'avoir, lors de la liquidation d'une astreinte précédemment ordonnée pour assurer l'exécution d'une obligation de faire, pris en considération la résistance fautive du débiteur, sans s'attacher à mesurer l'importance du préjudice causé au créancier par le retard de l'exécution, alors que, selon le pourvoi, le juge qui liquide une astreinte est tenu de ne pas dépasser le montant du dommage, dont la constatation est indispensable pour justifier la condamnation ;

Mais attendu q

u'en décidant que l'astreinte provisoire, mesure de contrainte entièrement d...

Sur le moyen unique, en ses deux branches :

Attendu qu'il est reproché à l'arrêt attaqué d'avoir, lors de la liquidation d'une astreinte précédemment ordonnée pour assurer l'exécution d'une obligation de faire, pris en considération la résistance fautive du débiteur, sans s'attacher à mesurer l'importance du préjudice causé au créancier par le retard de l'exécution, alors que, selon le pourvoi, le juge qui liquide une astreinte est tenu de ne pas dépasser le montant du dommage, dont la constatation est indispensable pour justifier la condamnation ;

Mais attendu qu'en décidant que l'astreinte provisoire, mesure de contrainte entièrement distincte des dommages-intérêts, et qui n'est en définitive qu'un moyen de vaincre la résistance opposée à l'exécution d'une condamnation, n'a pas pour objet de compenser le dommage né du retard, et est normalement liquidée en fonction de la gravité de la faute du débiteur récalcitrant et de ses facultés, la Cour d'appel, dont l'arrêt est motivé, a légalement justifié sa décision ;

Par ces motifs :

Rejette le pourvoi formé contre l'arrêt rendu le 10 décembre 1956 par la Cour d'appel de Riom.


Synthèse
Formation : Chambre civile 1
Numéro d'arrêt : 57-10110
Date de la décision : 20/10/1959
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

ASTREINTE - LIQUIDATION - MONTANT - APPRECIATION EN FONCTION DE LA GRAVITE DE LA FAUTE DU RECALCITRANT

Est légalement justifié l'arrêt qui décide que l'astreinte provisoire, mesure de contrainte entièrement distincte des dommages-intérêts, et qui n'est en définitive qu'un moyen de convaincre la résistance opposée à l'exécution d'une condamnation, n'a pas pour objet de compenser le dommage né du retard, et est normalement liquidée en fonction de la gravité de la faute du récalcitrant et de ses facultés. Doit donc être rejeté le moyen qui prétend qu'en procédant à cette liquidation le juge est tenu de ne pas dépasser le montant du préjudice causé au créancier par le retard de l'exécution.


Références :

Décision attaquée : Cour d'appel Riom, 10 décembre 1956


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 1re, 20 oct. 1959, pourvoi n°57-10110, Bull. civ. des arrêts Cour de Cassation Civ. 1re N. 419 p. 347
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles des arrêts Cour de Cassation Civ. 1re N. 419 p. 347

Composition du Tribunal
Président : P.Pdt M. Battestini
Avocat général : Av.Gén. M. Jodelet
Rapporteur ?: Rpr M. Holleaux
Avocat(s) : Av. Demandeur : Me Goutet

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1959:57.10110
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