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05/07/2005 | FRANCE | N°04-11688

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 05 juillet 2005, 04-11688


AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le moyen unique, pris en ses deux branches, tel qu'énoncé au mémoire en demande et reproduit en annexe :

Attendu que Mme X..., ayant appris en 1994 qu'elle était contaminée par le virus de l'hépatite C, a recherché la responsabilité de l'Etablissement français du sang Aquitaine Limousin (EFS), venant aux droits du Centre régional de transfusion sanguine de Bordeaux qui a appelé en garantie la MACSF ; que l'arrêt confirmatif attaqué (Bordeaux, 18 novembre 200

3) l'a déboutée de ses demandes ;

Attendu que la cour d'appel a relevé qu'en 1...

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le moyen unique, pris en ses deux branches, tel qu'énoncé au mémoire en demande et reproduit en annexe :

Attendu que Mme X..., ayant appris en 1994 qu'elle était contaminée par le virus de l'hépatite C, a recherché la responsabilité de l'Etablissement français du sang Aquitaine Limousin (EFS), venant aux droits du Centre régional de transfusion sanguine de Bordeaux qui a appelé en garantie la MACSF ; que l'arrêt confirmatif attaqué (Bordeaux, 18 novembre 2003) l'a déboutée de ses demandes ;

Attendu que la cour d'appel a relevé qu'en 1976 Mme X... avait été hospitalisée dans deux services hospitaliers différents, qu'elle attestait avoir reçu dans le premier une poche de sang sans qu'aucun élément médical puisse confirmer ses dires ou permettre l'identification du produit sanguin, que dans le second, elle avait reçu deux concentrés globulaires dont les donneurs identifiés n'étaient pas contaminés, que l'expert avait estimé que les taux de transaminase de Mme X... étaient normaux en 1982 et qu'au vu des analyses pratiquées, les dosages anormaux pourraient dater du 13 octobre 1993 et plus certainement de 1994 et que la seule hypothèse d'une transfusion de sang dans le premier service avec, selon l'expert, un pouvoir contaminant de l'ordre de 0,25 % ne saurait suffire à constituer une présomption d'imputabilité qu'il n'avait pas retenue ; qu'elle a pu en déduire que Mme X... n'apportait pas d'éléments permettant de présumer l'origine transfusionnelle de sa contamination, de sorte qu'elle ne pouvait se prévaloir de l'existence d'un doute au sens de l'article 102 de la loi du 4 mars 2002 ; qu'abstraction faite des motifs erronés critiqués par la première branche du moyen, la cour d'appel a ainsi légalement justifié sa décision ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi ;

Condamne Mme X... aux dépens ;

Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, rejette les demandes ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Première chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du cinq juillet deux mille cinq.


Synthèse
Formation : Chambre civile 1
Numéro d'arrêt : 04-11688
Date de la décision : 05/07/2005
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

SANTE PUBLIQUE - Transfusions sanguines - Virus de l'hépatite C - Contamination - Doute - Exclusion - Cas.

PREUVE (règles générales) - Charge - Demandeur - Applications diverses

Dès lors qu'une cour d'appel a pu déduire de ses constatations qu'un demandeur n'apportait pas d'éléments permettant de présumer l'origine transfusionnelle de sa contamination par le virus de l'hépatite C, ce demandeur ne peut se prévaloir de l'existence d'un doute au sens de l'article 102 de la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.


Références :

Loi 2002-303 du 04 mars 2002 art. 102

Décision attaquée : Cour d'appel de Bordeaux, 18 novembre 2003

Sur l'absence de doute au sens de l'article 102 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002, à rapprocher : Chambre civile 1, 2004-02-24, Bulletin 2004, I, n° 63, p. 49 (rejet).


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 1re, 05 jui. 2005, pourvoi n°04-11688, Bull. civ. 2005 I N° 299 p. 250
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 2005 I N° 299 p. 250

Composition du Tribunal
Président : M. Ancel.
Rapporteur ?: Mme Duval-Arnould.
Avocat(s) : Me Blondel, Me Le Prado, la SCP Piwnica et Molinié.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2005:04.11688
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