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11/04/2002 | FRANCE | N°00-20836

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 11 avril 2002, 00-20836


Sur le moyen unique :

Attendu que Mme X... a bénéficié d'un arrêt de travail pour la période du 19 avril au 10 mai 1999, puis de deux prolongations successives pour la période du 11 mai au 4 juin 1999 ; que la caisse primaire d'assurance maladie a refusé de lui verser les indemnités journalières pour la période du 11 mai au 25 mai 1999, au motif que le premier avis de prolongation d'arrêt de travail ne lui était pas parvenu ; que le tribunal des affaires de sécurité sociale (Saint-Brieuc, 20 septembre 2000) a accueilli le recours de l'assurée ;

Attendu que la Caiss

e fait grief à la décision attaquée d'avoir ainsi statué, alors, selon le ...

Sur le moyen unique :

Attendu que Mme X... a bénéficié d'un arrêt de travail pour la période du 19 avril au 10 mai 1999, puis de deux prolongations successives pour la période du 11 mai au 4 juin 1999 ; que la caisse primaire d'assurance maladie a refusé de lui verser les indemnités journalières pour la période du 11 mai au 25 mai 1999, au motif que le premier avis de prolongation d'arrêt de travail ne lui était pas parvenu ; que le tribunal des affaires de sécurité sociale (Saint-Brieuc, 20 septembre 2000) a accueilli le recours de l'assurée ;

Attendu que la Caisse fait grief à la décision attaquée d'avoir ainsi statué, alors, selon le moyen, que, à la supposer avérée, la réception par l'employeur, à une date qui n'est même pas précisée, du volet de l'avis de prolongation d'arrêt de maladie qui lui est destiné, n'établit pas la preuve de l'envoi de cet avis à la Caisse, cette preuve ne pouvant davantage résulter des affirmations de l'assuré ou du simple fait que d'autres avis ont été envoyés à la Caisse dans le délai prévu par la loi ; qu'en statuant comme il l'a fait, le tribunal des affaires de sécurité sociale a violé l'article 1315 du Code civil, et ensemble les articles L. 321-2, R. 321-2, R. 323-12 du Code de la sécurité sociale et 22 ter du règlement intérieur modèle des caisses primaires d'assurance maladie annexé à l'arrêté du 19 juin 1947 ;

Mais attendu que la preuve de l'envoi par l'assuré à la Caisse de l'avis de prolongation d'arrêt de travail, dans le délai prévu par l'article R. 321-2 du Code de la sécurité sociale, peut être rapportée par tous moyens, y compris par présomption ; que le moyen qui ne tend qu'à remettre en cause l'appréciation souveraine de cette preuve ne peut être accueilli ;

Par ces motifs :

REJETTE le pourvoi.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 00-20836
Date de la décision : 11/04/2002
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Sociale

Analyses

SECURITE SOCIALE, ASSURANCES SOCIALES - Maladie - Interruption de travail - Avis d'interruption - Envoi à la Caisse - Preuve - Appréciation souveraine .

POUVOIRS DES JUGES - Appréciation souveraine - Sécurité sociale - Maladie - Avis d'interruption de travail - Envoi à la Caisse - Preuve

PREUVE (règles générales) - Moyen de preuve - Preuve par tous moyens - Sécurité sociale - Assurances sociales - Interruption de travail - Déclaration à la Caisse

Les juges du fond apprécient souverainement la preuve de l'envoi par l'assuré à l'organisme social de l'avis de prolongation de l'arrêt de travail dans le délai prévu par l'article R. 321-2 du Code de la sécurité sociale ; cette preuve peut être rappportée par tous moyens, y compris par présomption.


Références :

Code de la sécurité sociale R321-2

Décision attaquée : Tribunal des affaires de sécurité sociale de Saint-Brieuc, 20 septembre 2000

A RAPPROCHER : Chambre sociale, 1996-02-01, Bulletin 1996, V, n° 42, p. 28 (rejet) ;

Chambre sociale, 1996-04-04, Bulletin 1996, V, n° 138, p. 96 (cassation).


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 11 avr. 2002, pourvoi n°00-20836, Bull. civ. 2002 V N° 131 p. 137
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 2002 V N° 131 p. 137

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Sargos .
Avocat général : Avocat général : M. Bruntz.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Petit.
Avocat(s) : Avocat : M. de Nervo.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2002:00.20836
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