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31/01/2001 | FRANCE | N°98-42070

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 31 janvier 2001, 98-42070


Sur le premier moyen :

Vu les articles 4 du nouveau Code de procédure civile et L. 122-12 du Code du travail ;

Attendu que Mme X... était salariée de M. Y... en qualité d'employée de maison chargée de l'entretien d'un immeuble de location ; que le 2 avril 1996, M. Y... a vendu l'immeuble à la société SI Est ; que le nouveau propriétaire a fait savoir à la salariée qu'elle entendait faire assurer l'entretien de l'immeuble par une société de services ; que soutenant qu'elle avait été licenciée sans respect de la procédure et sans indemnités, Mme X... a saisi la j

uridiction prud'homale pour voir condamner la société SI Est à lui payer diver...

Sur le premier moyen :

Vu les articles 4 du nouveau Code de procédure civile et L. 122-12 du Code du travail ;

Attendu que Mme X... était salariée de M. Y... en qualité d'employée de maison chargée de l'entretien d'un immeuble de location ; que le 2 avril 1996, M. Y... a vendu l'immeuble à la société SI Est ; que le nouveau propriétaire a fait savoir à la salariée qu'elle entendait faire assurer l'entretien de l'immeuble par une société de services ; que soutenant qu'elle avait été licenciée sans respect de la procédure et sans indemnités, Mme X... a saisi la juridiction prud'homale pour voir condamner la société SI Est à lui payer diverses indemnités liées à la rupture ;

Attendu que pour faire droit aux demandes de la salariée, le conseil de prud'hommes a relevé que l'acte de vente passé entre M. Y... et la société SI Est prévoyait que l'acquéreur était subrogé dans les droits et obligations du vendeur et qu'ainsi la société SI Est était devenu le nouvel employeur de Mme X... ;

Qu'en statuant ainsi alors, d'une part, que le contrat de vente stipulait que l'acquéreur était subrogé dans les droits et obligations du vendeur seulement en ce qui concerne les baux en cours et alors, d'autre part, que l'immeuble ne constituait pas un ensemble organisé de personnes et d'éléments corporels ou incorporels permettant l'exercice d'une activité économique poursuivant un objectif propre, ce dont il résultait que le contrat de travail n'avait pas été transféré, le conseil de prud'hommes a dénaturé les termes clairs du contrat de vente et a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le second moyen :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, le jugement rendu le 9 février 1998, entre les parties, par le conseil de prud'hommes de Metz ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit jugement et, pour être fait droit, les renvoie devant le conseil de prud'hommes de Thionville autrement composé.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 98-42070
Date de la décision : 31/01/2001
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Sociale

Analyses

CONTRAT DE TRAVAIL, EXECUTION - Cession de l'entreprise - Continuation du contrat de travail - Conditions - Transfert d'une entité économique autonome conservant son identité - Défaut - Cession d'un immeuble à usage locatif .

CONTRAT DE TRAVAIL, EXECUTION - Cession de l'entreprise - Article L. 122-12 du Code du travail - Domaine d'application

Un immeuble à usage locatif ne constituant pas un ensemble organisé de personnes et d'éléments corporels ou incorporels permettant l'exercice d'une activité économique poursuivant un objectif propre, le contrat de travail d'une employée de maison chargée de l'entretien de l'immeuble n'a pas été transféré au nouveau propriétaire de l'immeuble lors de la cession de cet immeuble.


Références :

Code du travail L122-12
nouveau Code de procédure civile 4

Décision attaquée : Conseil de prud'Hommes de Metz, 09 février 1998

A RAPPROCHER : Chambre sociale, 1989-10-03, Bulletin 1989, V, n° 556, p. 339 (rejet).


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 31 jan. 2001, pourvoi n°98-42070, Bull. civ. 2001 V N° 27 p. 19
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 2001 V N° 27 p. 19

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Gélineau-Larrivet .
Avocat général : Avocat général : M. de Caigny.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Richard de la Tour.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2001:98.42070
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