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03/05/2000 | FRANCE | N°98-46095

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 03 mai 2000, 98-46095


AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le pourvoi formé par M. Alain X..., demeurant ...,

en cassation d'un arrêt rendu le 2 novembre 1998 par la cour d'appel de Nancy (Chambre sociale), au profit de la société Solorel, société anonyme, dont le siège est ... les Vosges,

défenderesse à la cassation ;

LA COUR, en l'audience publique du 8 mars 2000, où étaient présents : M. Merlin, conseiller le plus ancien faisant fonctions de président, Mme Lemoine Jeanjean, conseiller rapporteur, M. Finance

, conseiller, M. Soury, conseiller référendaire, M. Lyon-Caen, avocat général, Mme Molle-de...

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le pourvoi formé par M. Alain X..., demeurant ...,

en cassation d'un arrêt rendu le 2 novembre 1998 par la cour d'appel de Nancy (Chambre sociale), au profit de la société Solorel, société anonyme, dont le siège est ... les Vosges,

défenderesse à la cassation ;

LA COUR, en l'audience publique du 8 mars 2000, où étaient présents : M. Merlin, conseiller le plus ancien faisant fonctions de président, Mme Lemoine Jeanjean, conseiller rapporteur, M. Finance, conseiller, M. Soury, conseiller référendaire, M. Lyon-Caen, avocat général, Mme Molle-de Hédouville, greffier de chambre ;

Sur le rapport de Mme Lemoine Jeanjean, conseiller, les conclusions de M. Lyon-Caen, avocat général, et après en avoir délibéré conformément à la loi ;

Attendu que M. X... a été engagé par la société Solorel, en qualité de monteur en vidéo communication en décembre 1989 ; qu'il a cessé d'exécuter le contrat de travail le 24 novembre 1993, en raison d'un litige portant sur le paiement de frais de déplacement ; qu'il a saisi la juridiction prud'homale le 28 décembre 1993, d'une demande tendant, notamment, au paiement d'un rappel d'indemnité de grands déplacements, d'indemnités de préavis et d'indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ;

Sur les deux premiers moyens :

Attendu que M. X... reproche à la cour d'appel d'avoir statué sur le montant de l'indemnité de grands déplacements, par une motivation empreinte de contradiction et sans avoir tenu compte d'une attestation versée aux débats, ni du fait que deux jugements définitifs rendus dans un litige concernant d'autres salariés de l'entreprise l'aient fixé à une somme plus élevée ;

Mais attendu, que la cour d'appel qui ne s'est pas contredite, a apprécié souverainement les éléments de fait et de preuve, permettant de déterminer le montant de l'indemnité de grands déplacements due au salarié ; que les moyens ne sauraient être accueillis ;

Mais sur le troisième moyen :

Vu l'article L. 122-5 du Code du travail ;

Attendu que pour débouter M. X... de ses demandes d'indemnités fondées sur un licenciement, la cour d'appel a énoncé que par lettre du 28 novembre 1993, imputant la rupture à l'employeur, le salarié avait manifesté clairement une intention de cesser le travail confirmée par l'abandon définitif du poste ;

Attendu cependant, que le refus du salarié de poursuivre l'exécution du contrat, en raison d'un différend portant sur ses conditions d'exécution et sur la suppression d'un moyen de locomotion mis à sa disposition jusqu'alors par l'employeur pour se rendre sur le chantier, ne caractérise par une manifestation non équivoque de la volonté de démissionner ; qu'en statuant comme elle l'a fait, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce que l'arrêt déboute M. X... de ses demandes en tant qu'elle sont fondées sur un licenciement, l'arrêt rendu le 2 novembre 1998, entre les parties, par la cour d'appel de Nancy ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Reims ;

Laisse à chaque partie la charge respective de ses dépens ;

Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de Cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt partiellement cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Chambre sociale, et prononcé par le président en son audience publique du trois mai deux mille.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 98-46095
Date de la décision : 03/05/2000
Sens de l'arrêt : Cassation partielle
Type d'affaire : Sociale

Analyses

CONTRAT DE TRAVAIL, RUPTURE - Démission - Définition - Constatations insuffisantes.


Références :

Code du travail L122-5

Décision attaquée : Cour d'appel de Nancy (Chambre sociale), 02 novembre 1998


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 03 mai. 2000, pourvoi n°98-46095


Composition du Tribunal
Président : Président : M. MERLIN conseiller

Origine de la décision
Date de l'import : 15/09/2022
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2000:98.46095
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