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17/07/1998 | FRANCE | N°96-20664

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 17 juillet 1998, 96-20664


AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le pourvoi formé par le directeur régional des affaires sanitaires et sociales du Nord-Pas-de-Calais, domicilié ..., en cassation d'un jugement rendu le 25 juin 1996 par le tribunal des affaires de sécurité sociale de Lille, dans l'affaire opposant :

- M. Christian X..., demeurant ..., défendeur à la cassation, à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) des travailleurs salariés d'Armentières, dont le siège est ... ;

LA COUR, en l'audience publique du 28 m

ai 1998, où étaient présents : M. Gélineau-Larrivet, président, Mme Guilguet-Pauthe...

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le pourvoi formé par le directeur régional des affaires sanitaires et sociales du Nord-Pas-de-Calais, domicilié ..., en cassation d'un jugement rendu le 25 juin 1996 par le tribunal des affaires de sécurité sociale de Lille, dans l'affaire opposant :

- M. Christian X..., demeurant ..., défendeur à la cassation, à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) des travailleurs salariés d'Armentières, dont le siège est ... ;

LA COUR, en l'audience publique du 28 mai 1998, où étaient présents : M. Gélineau-Larrivet, président, Mme Guilguet-Pauthe, conseiller référendaire rapporteur, MM. Favard, Gougé, Ollier, Thavaud, Mme Ramoff, M. Dupuis, conseillers, MM. Petit, Liffran, conseillers référendaires, M. de Caigny, avocat général, M. Richard, greffier de chambre ;

Sur le rapport de Mme Guilguet-Pauthe, conseiller référendaire, les observations de la SCP Vier et Barthélémy, avocat de M. X..., les conclusions de M. de Caigny, avocat général, et après en avoir délibéré conformément à la loi ;

Sur le moyen unique, pris en ses deux branches :

Attendu, selon les énonciations des juges du fond, que la caisse primaire d'assurance maladie a réclamé à M. X..., anesthésiste-réanimateur, le remboursement d'une somme de 200 francs perçue au titre du forfait KFA qu'il avait ajouté à la cotation d'actes d'anesthésie effectués sur un assuré social;

que le tribunal des affaires de sécurité sociale (Lille, 25 juin 1996) a accueilli le recours du praticien ;

Attendu que le directeur régional des affaires sanitaires et sociales fait grief au Tribunal d'avoir ainsi statué alors, selon le moyen, d'une part, que tant l'avenant n° 3 à la convention nationale des médecins que l'article 23 de la nomenclature générale des actes professionnels prévoient un "forfait chirurgie", alors que l'article 22-7° de la nomenclature évoque une majoration ou une réduction de la cotation initiale d'un acte de diagnostic ou de traitement; et alors, d'autre part, que l'avenant n° 3 à la convention nationale des médecins signé à titre transitoire, paru au journal officiel du 7 décembre 1994, se trouve devenu caduc le jour même en raison de la parution à ce même journal officiel d'une modification de la nomenclature générale des actes professionnels ajoutant à celle-ci un article 23 prévoyant un forfait pour les actes de chirurgie ;

Mais attendu qu'ayant énoncé que l'avenant à la convention nationale des médecins, approuvé par arrêté du 28 novembre 1994, mentionne que l'un ou l'autre des forfaits KFA et KFB est pris en supplément des honoraires prévus pour certains actes de chirurgie limitativement énumérés, le Tribunal a décidé à bon droit qu'en application de l'article 22-7° de la nomenclature, auquel ne dérogent ni l'article 23 de celle-ci, ni l'arrêté du 28 novembre 1994 précité, cette majoration est applicable aux actes d'anesthésie-réanimation accompagnant lesdits actes de chirurgie ;

Et attendu que l'arrêté ajoutant un article 23 à la première partie de la nomenclature ne prévoit pas une refonte générale de celle-ci pour ce qui concerne la chirurgie, qui seule aurait pu rendre caduc l'avenant n° 3 à la convention nationale des médecins, mais précise que ses dispositions sont fixées à titre transitoire, dans l'attente d'une telle refonte ;

D'où il suit qu'en aucune de ses branches le moyen ne peut être accueilli ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi ;

Condamne le directeur régional des affaires sanitaires et sociales du Nord-Pas-de-Calais aux dépens ;

Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, rejette la demande de M. X... ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Chambre sociale, et prononcé par le président en son audience publique du dix-sept juillet mil neuf cent quatre-vingt-dix-huit.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 96-20664
Date de la décision : 17/07/1998
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Sociale

Références :

Décision attaquée : Tribunal des affaires de sécurité sociale de Lille, 25 juin 1996


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 17 jui. 1998, pourvoi n°96-20664


Composition du Tribunal
Président : Président : M. GELINEAU-LARRIVET

Origine de la décision
Date de l'import : 15/09/2022
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1998:96.20664
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