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02/04/1997 | FRANCE | N°95-17278

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 02 avril 1997, 95-17278


ARRÊT N° 2

Sur le premier moyen :

Vu l'article 1384, alinéa 1er, du Code civil ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, qu'Olivier X..., alors âgé de 2 ans, a été blessé par suite d'une chute alors qu'il empruntait avec sa mère l'escalator de l'Hôtel Méridien de Nice ; que ses parents ont assigné l'hôtel en réparation de son préjudice ;

Attendu que pour débouter M. et Mme X... de leur demande, l'arrêt attaqué retient qu'il leur appartient de démontrer que l'escalator avait eu un rôle actif dans la réalisation du dommage, que le fait que l'appareil ai

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ARRÊT N° 2

Sur le premier moyen :

Vu l'article 1384, alinéa 1er, du Code civil ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, qu'Olivier X..., alors âgé de 2 ans, a été blessé par suite d'une chute alors qu'il empruntait avec sa mère l'escalator de l'Hôtel Méridien de Nice ; que ses parents ont assigné l'hôtel en réparation de son préjudice ;

Attendu que pour débouter M. et Mme X... de leur demande, l'arrêt attaqué retient qu'il leur appartient de démontrer que l'escalator avait eu un rôle actif dans la réalisation du dommage, que le fait que l'appareil ait été en mouvement est une circonstance normale de son usage, qu'il n'est ni prouvé ni même allégué que l'escalator présentait une anomalie et qu'il appartenait à la mère du jeune Olivier de surveiller plus attentivement son enfant ;

Qu'en exonérant l'Hôtel Méridien de la présomption de responsabilité qui pesait sur lui alors que, s'agissant d'un escalator en mouvement, instrument du dommage, il appartenait à son gardien de démontrer que l'accident avait une cause étrangère au fonctionnement de l'escalator et revêtait à l'égard de l'hôtel un caractère imprévisible et irrésistible, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le second moyen :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 23 mai 1995, entre les parties, par la cour d'appel d'Aix-en-Provence ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Lyon.


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 95-17278
Date de la décision : 02/04/1997
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

RESPONSABILITE DELICTUELLE OU QUASI DELICTUELLE - Choses dont on a la garde - Exonération - Fait de la victime - Exonération totale - Caractère imprévisible et inévitable - Constatations nécessaires .

RESPONSABILITE DELICTUELLE OU QUASI DELICTUELLE - Choses dont on a la garde - Exonération - Fait de la victime - Exonération totale - Caractère imprévisible et inévitable - Ascenseur - Enfant blessé - Enfant accompagné de sa mère

RESPONSABILITE DELICTUELLE OU QUASI DELICTUELLE - Choses dont on a la garde - Exonération - Fait de la victime - Exonération totale - Caractère imprévisible et inévitable - Escalator - Enfant blessé - Enfant accompagné de sa mère

Pour retenir une faute de la victime totalement exonératoire les juges doivent relever que l'accident était dû à une cause étrangère au gardien revêtant pour lui un caractère imprévisible et irrésistible (arrêts n°s 1 et 2).


Références :

Code civil 1384 al. 1

Décision attaquée : Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 23 mai 1995

A RAPPROCHER : Chambre civile 2, 1973-02-01, Bulletin 1973, II, n° 40, p. 32 (cassation)

arrêt cité ; Chambre civile 2, 1996-05-29, Bulletin 1996, II, n° 117, p. 72 (cassation), et les arrêts cités.


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 02 avr. 1997, pourvoi n°95-17278, Bull. civ. 1997 II N° 109 p. 62
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1997 II N° 109 p. 62

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Zakine
Avocat général : Avocat général : M. Tatu.
Rapporteur ?: Plusieurs conseillers rapporteurs :M. Dorly (arrêt n° 1), M. Pierre (arrêt n° 2).
Avocat(s) : Avocats : la SCP Ghestin, la SCP Boré et Xavier, la SCP Vier et Barthélemy (arrêt n° 1), M. Choucroy, la SCP Coutard et Mayer (arrêt n° 2).

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1997:95.17278
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