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03/04/1996 | FRANCE | N°94-16311

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 03 avril 1996, 94-16311


Sur le moyen unique :

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 31 mars 1994), que les époux X... ont donné à bail à Mme Y... un local à usage commercial, le 1er septembre 1987, pour une période de quatre mois, expirant le 31 décembre 1987, le 1er janvier 1988, pour une période de quatre mois expirant le 30 avril 1988, enfin, le 1er janvier 1989, pour une période de sept mois expirant le 31 juillet 1989 ; que la locataire a réclamé le bénéfice du statut des baux commerciaux ;

Attendu que Mme Y... fait grief à l'arrêt de la débouter de sa demande, alors,

selon le moyen, 1° que, dès lors qu'il résulte des constatations de l'arrêt ...

Sur le moyen unique :

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 31 mars 1994), que les époux X... ont donné à bail à Mme Y... un local à usage commercial, le 1er septembre 1987, pour une période de quatre mois, expirant le 31 décembre 1987, le 1er janvier 1988, pour une période de quatre mois expirant le 30 avril 1988, enfin, le 1er janvier 1989, pour une période de sept mois expirant le 31 juillet 1989 ; que la locataire a réclamé le bénéfice du statut des baux commerciaux ;

Attendu que Mme Y... fait grief à l'arrêt de la débouter de sa demande, alors, selon le moyen, 1° que, dès lors qu'il résulte des constatations de l'arrêt que trois baux dérogatoires de moins de deux ans successifs avaient été conclus alors que le preneur était entré dans les lieux par l'effet du premier bail, la cour d'appel ne pouvait priver le locataire du bénéfice de la propriété commerciale sans méconnaître les dispositions de l'article 3-2, alinéa 3, du décret du 30 septembre 1953 ; 2° qu' en énonçant que le preneur aurait quitté les lieux à l'issue du bail intermédiaire sans opposer aucune réfutation aux conclusions de Mme Y..., établissant par production des quittances de loyer qu'elle avait été laissée en possession de manière ininterrompue du mois de septembre 1987 au mois de novembre 1991, la cour d'appel a entaché sa décision d'un défaut de réponse aux conclusions, violant l'article 455 du nouveau Code de procédure civile ; 3° que, dès lors que Mme Y... avait établi avoir été laissée en possession, de manière ininterrompue, après congé donné pour le 31 juillet 1989 et expiration du troisième bail dérogatoire, la cour d'appel ne pouvait priver la locataire du bénéfice de la propriété commerciale sans méconnaître les dispositions de l'article 3, alinéa 2, du décret du 30 septembre 1953 ;

Mais attendu qu'ayant constaté que le deuxième bail avait été signé alors que le bail initial était expiré et que la locataire était dans les lieux, qu'à l'expiration de ce bail, elle avait quitté les lieux, qu'un congé avait été notifié pour le 31 juillet 1989, terme de la troisième location, et qu'aucun accord n'était intervenu pour le renouvellement d'un bail conforme au décret du 30 septembre 1953, la cour d'appel, qui a répondu aux conclusions, a décidé, à bon droit, que Mme Y... était occupante sans droit ni titre depuis le 31 juillet 1989 ;

D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi.


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 94-16311
Date de la décision : 03/04/1996
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

BAIL COMMERCIAL - Domaine d'application - Bail d'une durée inférieure ou égale à deux ans - Preneur bénéficiant d'un troisième bail dérogatoire après départ des lieux .

BAIL COMMERCIAL - Durée - Bail d'une durée inférieure ou égale à deux ans - Renouvellement - Conditions - Preneur laissé en possession à l'expiration du bail

La cour d'appel qui constate qu'un deuxième bail avait été signé alors que le bail initial était expiré et que la locataire était dans les lieux, qu'à l'expiration de ce bail, elle avait quitté les lieux, qu'un congé avait été notifié pour le 31 juillet 1989, terme de la troisième location, et qu'aucun accord n'était intervenu pour le renouvellement d'un bail conforme au décret du 30 septembre 1953, décide à bon droit que la locataire était occupante sans droit ni titre depuis le 31 juillet 1989.


Références :

Décret 53-960 du 30 septembre 1953

Décision attaquée : Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 31 mars 1994


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 03 avr. 1996, pourvoi n°94-16311, Bull. civ. 1996 III N° 95 p. 61
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1996 III N° 95 p. 61

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Beauvois .
Avocat général : Avocat général : M. Baechlin.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Peyrat.
Avocat(s) : Avocats : M. Choucroy, la SCP Piwnica et Molinié.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1996:94.16311
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