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30/03/1993 | FRANCE | N°91-17019

France | France, Cour de cassation, Chambre commerciale, 30 mars 1993, 91-17019


Attendu, selon les énonciations de l'arrêt attaqué, que la société Nancéienne Varin Bernier (la banque) a ouvert dans ses livres, au nom de la société Gade, un compte courant et deux comptes d'avances réservés aux cessions de créances professionnelles ; que M. X... s'est porté caution solidaire de la société Gade, son engagement restant limité, en son montant, à la somme de 1 000 000 de francs et, dans le temps, jusqu'au 31 juillet 1988 ; qu'en raison du solde négatif des comptes, tel qu'arrêté au 8 décembre 1988, la banque a assigné, outre la société Gade, la caution en

paiement ;

Sur le moyen unique, pris en sa première branche : (sans ...

Attendu, selon les énonciations de l'arrêt attaqué, que la société Nancéienne Varin Bernier (la banque) a ouvert dans ses livres, au nom de la société Gade, un compte courant et deux comptes d'avances réservés aux cessions de créances professionnelles ; que M. X... s'est porté caution solidaire de la société Gade, son engagement restant limité, en son montant, à la somme de 1 000 000 de francs et, dans le temps, jusqu'au 31 juillet 1988 ; qu'en raison du solde négatif des comptes, tel qu'arrêté au 8 décembre 1988, la banque a assigné, outre la société Gade, la caution en paiement ;

Sur le moyen unique, pris en sa première branche : (sans intérêt) ;

Mais sur la seconde branche :

Vu l'article 2015 du Code civil ;

Attendu que, pour condamner M. X..., en sa qualité de caution, au paiement de la somme de 1 000 000 de francs, somme au montant de laquelle était limité le cautionnement, la cour d'appel s'est bornée à retenir que la garantie consentie par la caution s'appliquait aux engagements contractés par la société Gade ;

Attendu qu'en statuant ainsi, sans préciser, de manière à établir qu'il n'était pas inférieur au montant de la condamnation ensuite prononcée, quel était le montant du solde provisoire des différents comptes de la société cautionnée, et sans rechercher, comme il le lui était demandé par M. X... dans ses écritures, si le montant du solde débiteur des comptes ouverts en compte courant n'avait pas été réduit par des remises subséquentes de la société Gade et si le solde débiteur ne résultait pas d'avances effectuées par la banque postérieurement au 31 juillet 1988, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qui concerne le montant de la somme à laquelle la caution, dans les limites de son egagement, a été condamnée à payer, l'arrêt rendu le 21 mars 1991, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Versailles.


Synthèse
Formation : Chambre commerciale
Numéro d'arrêt : 91-17019
Date de la décision : 30/03/1993
Sens de l'arrêt : Cassation partielle
Type d'affaire : Commerciale

Analyses

CAUTIONNEMENT - Etendue - Limite - Limite dans le temps - Garantie d'une somme déterminée - Compte courant - Solde provisoire au jour de l'expiration du cautionnement - Montant - Constatations nécessaires .

COMPTE COURANT - Cautionnement - Révocation - Solde débiteur à la date de la révocation - Remises ou avances postérieures - Recherche nécessaire

Ne donne pas de base légale à sa décision, la cour d'appel qui condamne une caution, qui s'était engagée, dans la limite d'une certaine somme et jusqu'à une certaine date, à garantir le montant du solde débiteur de divers comptes, au paiement de la somme à laquelle était limitée son engagement sans préciser le montant du solde provisoire, qui pouvait être inférieur à cette limite, ni rechercher, comme elle y était invitée, si ce solde n'avait pas été réduit par des remises subséquentes et ne résultait pas d'avances effectuées postérieurement à la date fixée pour la fin de l'engagement de la caution.


Références :

Code civil 2015

Décision attaquée : Cour d'appel de Paris, 21 mars 1991


Publications
Proposition de citation : Cass. Com., 30 mar. 1993, pourvoi n°91-17019, Bull. civ. 1993 IV N° 125 p. 85
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1993 IV N° 125 p. 85

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Hatoux, conseiller doyen faisant fonction. .
Avocat général : Avocat général : M. Curti.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Nicot.
Avocat(s) : Avocats : la SCP de Chaisemartin et Courjon, M. Le Prado.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1993:91.17019
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