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24/03/1993 | FRANCE | N°91-15406

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 24 mars 1993, 91-15406


LA COUR DE CASSATION, TROISIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le pourvoi formé par M. Michel B..., demeurant RN 193 à Riventosa Corte (Corse),

en cassation d'un arrêt rendu le 11 avril 1991 par la cour d'appel de Bastia (Chambre civile), au profit de Mme Dominique D..., née E..., demeurant ...,

défenderesse à la cassation ; Le demandeur invoque, à l'appui de son pourvoi, les deux moyens de cassation annexés au présent arrêt ; LA COUR, en l'audience publique du 17 février 1993, où étaient présents :

M. Beauvois, président, M. Chollet,

conseiller référendaire rapporteur, MM. X..., Y..., C..., A...
Z..., MM. Aydalot, Bosch...

LA COUR DE CASSATION, TROISIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le pourvoi formé par M. Michel B..., demeurant RN 193 à Riventosa Corte (Corse),

en cassation d'un arrêt rendu le 11 avril 1991 par la cour d'appel de Bastia (Chambre civile), au profit de Mme Dominique D..., née E..., demeurant ...,

défenderesse à la cassation ; Le demandeur invoque, à l'appui de son pourvoi, les deux moyens de cassation annexés au présent arrêt ; LA COUR, en l'audience publique du 17 février 1993, où étaient présents :

M. Beauvois, président, M. Chollet, conseiller référendaire rapporteur, MM. X..., Y..., C..., A...
Z..., MM. Aydalot, Boscheron, conseillers, M. Pronier, conseiller référendaire, M. Mourier, avocat général, Mlle Jacomy, greffier de chambre ; Sur le rapport de M. le conseiller référendaire Chollet, les observations de la SCP Waquet, Farge et Hazan, avocat de M. B..., de Me Choucroy, avocat des époux D..., les conclusions de M. Mourier, avocat général, et après en avoir délibéré conformément à la loi ; Sur le second moyen :

Vu les articles 1er et 4 du décret du 30 septembre 1953, ensemble l'article 1401 du Code civil ; Attendu, selon l'arrêt attaqué (Bastia, 11 avril 1991), que les époux D..., propriétaires d'un local à usage commercial, donné en location à M. B..., après avoir notifié, à celui-ci, une sommation le 25 janvier 1988, l'ont assigné en constatation de la résiliation du bail ; que le locataire a invoqué, d'une part, l'absence de stipulation imposant l'exploitation personnelle, d'autre part, le défaut exploitation effective par son épouse ; Attendu que pour accueillir la demande, l'arrêt retient que M. B... n'a pas satisfait à la sommation en rouvrant lui-même le local loué dans le délai imparti et qu'il n'a pas, dans l'hypothèse d'un fonds de commerce commun aux deux époux, respecté la clause du bail stipulant qu'il ne peut céder ou sous-louer sous peine de résiliation et qu'un exemplaire de la cession devra être remis au propriétaire ; Qu'en statuant ainsi, alors que dans le cas d'un bien commun, l'exploitation par le conjoint ne peut s'analyser en une cession ou une sous-location, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le premier moyen :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 11 avril 1991, entre les parties, par la cour d'appel de Bastia ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence ; Condamne les époux D..., envers M. B..., aux dépens et aux frais d'exécution du présent arrêt ; Ordonne qu'à la diligence de M. le procureur général près la Cour de Cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit sur les registres de la cour d'appel de Bastia, en marge ou à la suite de l'arrêt annulé ; Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Troisième chambre civile, et prononcé par M. le président en son audience publique du vingt-quatre mars mil neuf cent quatre vingt treize.


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 91-15406
Date de la décision : 24/03/1993
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

BAIL COMMERCIAL - Cession ou sous-location - Fonds, bien commun des preneurs - Exploitation par le conjoint - Exploitation irrégulière entraînant la résiliation (non).


Références :

Code civil 1401
Décret 53-960 du 30 septembre 1953 art. 1 et 4

Décision attaquée : Cour d'appel de Bastia, 11 avril 1991


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 24 mar. 1993, pourvoi n°91-15406


Composition du Tribunal
Président : Président : M. BEAUVOIS

Origine de la décision
Date de l'import : 15/09/2022
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1993:91.15406
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