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11/06/1992 | FRANCE | N°90-17109

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 11 juin 1992, 90-17109


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Sur le moyen unique :

Vu l'article 8 du décret du 30 septembre 1953 ;

Attendu que, pour fixer le montant de l'indemnité d'éviction due aux époux X..., preneurs de locaux à usage commercial, par les consorts Y..., bailleurs, l'arrêt attaqué (Paris, 17 mai 1990) retient que, malgré la qualité exceptionnelle de l'emplacement, il n'y a pas lieu de se référer à la valeur du droit au bail et qu'il convient de déterminer la valeur marchande du fonds d'après les résultats d'exploitation ;

Qu'en statuant ainsi, sans rechercher si, comme le prétendaient les

époux X..., la valeur du droit au bail n'était pas supérieure à la valeur du fonds qu'e...

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Sur le moyen unique :

Vu l'article 8 du décret du 30 septembre 1953 ;

Attendu que, pour fixer le montant de l'indemnité d'éviction due aux époux X..., preneurs de locaux à usage commercial, par les consorts Y..., bailleurs, l'arrêt attaqué (Paris, 17 mai 1990) retient que, malgré la qualité exceptionnelle de l'emplacement, il n'y a pas lieu de se référer à la valeur du droit au bail et qu'il convient de déterminer la valeur marchande du fonds d'après les résultats d'exploitation ;

Qu'en statuant ainsi, sans rechercher si, comme le prétendaient les époux X..., la valeur du droit au bail n'était pas supérieure à la valeur du fonds qu'elle a retenue, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision de ce chef ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il a fixé à 607 400 francs le montant de l'indemnité d'éviction, l'arrêt rendu le 17 mai 1990, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Reims


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 90-17109
Date de la décision : 11/06/1992
Sens de l'arrêt : Cassation partielle
Type d'affaire : Civile

Analyses

BAIL COMMERCIAL - Indemnité d'éviction - Evaluation - Montant - Fixation - Préjudice - Eléments - Valeur du fonds - Valeur du droit au bail supérieure à celle du fonds - Recherche nécessaire

Ne donne pas de base légale à sa décision l'arrêt qui fixe le montant de l'indemnité d'éviction, due au locataire d'un local à usage commercial, en se référant à la valeur marchande du fonds de commerce sans rechercher si la valeur du droit au bail n'était pas supérieure à celle de ce fonds.


Références :

Décret 53-960 du 30 septembre 1953 art. 8

Décision attaquée : Cour d'appel de Paris, 17 mai 1990

A RAPPROCHER : Chambre civile 3, 1980-05-20 , Bulletin 1980, III, n° 102, p. 75 (rejet), et les arrêts cités.


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 11 jui. 1992, pourvoi n°90-17109, Bull. civ. 1992 III N° 195 p. 120
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1992 III N° 195 p. 120

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Senselme
Avocat général : Avocat général :M. Marcelli
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Boscheron
Avocat(s) : Avocats :la SCP Nicolay et de Lanouvelle, la SCP Lyon-Caen, Fabiani et Thiriez.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1992:90.17109
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