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13/11/1990 | FRANCE | N°89-15237

France | France, Cour de cassation, Chambre commerciale, 13 novembre 1990, 89-15237


Sur le moyen unique :

Attendu que M. X..., ancien gérant de la société à responsabilité limitée Maisons vivaraises, fait grief à l'arrêt attaqué (Grenoble, 1er mars 1989) de l'avoir mis en liquidation des biens par application de l'article 100 de la loi du 13 juillet 1967, alors, selon le pourvoi, que l'ouverture d'une procédure personnelle contre un dirigeant social à la suite de l'inexécution de sa condamnation à supporter la totalité du passif de la personne morale ne trouve pas son fondement dans le comportement de ce dirigeant à l'occasion des faits mêmes qui ont d

onné naissance à l'ouverture de la procédure collective intéressant l...

Sur le moyen unique :

Attendu que M. X..., ancien gérant de la société à responsabilité limitée Maisons vivaraises, fait grief à l'arrêt attaqué (Grenoble, 1er mars 1989) de l'avoir mis en liquidation des biens par application de l'article 100 de la loi du 13 juillet 1967, alors, selon le pourvoi, que l'ouverture d'une procédure personnelle contre un dirigeant social à la suite de l'inexécution de sa condamnation à supporter la totalité du passif de la personne morale ne trouve pas son fondement dans le comportement de ce dirigeant à l'occasion des faits mêmes qui ont donné naissance à l'ouverture de la procédure collective intéressant ladite personne morale mais dans l'inexécution de la décision mettant à sa charge la totalité du passif de la société ; qu'elle constitue donc une procédure nouvelle, soumise, en vertu de son article 240, aux dispositions de la loi du 25 janvier 1985 ; que, dès lors, l'arrêt attaqué a méconnu ledit article ;

Mais attendu qu'il résulte de ses articles 238 et 240 que la loi du 25 janvier 1985, qui a abrogé l'article 100 de la loi du 13 juillet 1967, n'est applicable qu'aux procédures ouvertes depuis le 1er janvier 1986, de sorte que cette dernière disposition demeure applicable aux procédures ouvertes antérieurement ; qu'ayant constaté que la société Maisons vivaraises avait été mise en liquidation des biens en vertu des dispositions de la loi du 13 juillet 1967 et que M. X... avait été condamné à supporter le passif social par application de l'article 99 de cette loi, c'est à bon droit que la cour d'appel s'est prononcée sur le fondement de l'article 100 de la loi du 13 juillet 1967 ; que le moyen n'est donc pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi


Synthèse
Formation : Chambre commerciale
Numéro d'arrêt : 89-15237
Date de la décision : 13/11/1990
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Commerciale

Analyses

ENTREPRISE EN DIFFICULTE (loi du 25 janvier 1985) - Généralités - Loi du 25 janvier 1985 - Application dans le temps - Procédures ouvertes après son entrée en vigueur

LOIS ET REGLEMENTS - Application - Entreprise en difficulté - Loi du 25 janvier 1985 - Procédures ouvertes après le 1er janvier 1986

REGLEMENT JUDICIAIRE, LIQUIDATION DES BIENS (loi du 13 juillet 1967) - Personne morale - Dirigeants sociaux - Paiement des dettes sociales - Condamnation - Défaut de paiement - Règlement judiciaire ou liquidation des biens personnels du dirigeant - Article 100 de la loi du 13 juillet 1967 - Procédures ouvertes avant le 1er janvier 1986

ENTREPRISE EN DIFFICULTE (loi du 25 janvier 1985) - Redressement et liquidation judiciaires - Personne morale - Dirigeants sociaux - Paiement des dettes sociales - Condamnation - Défaut de paiement - Redressement judiciaire personnel du dirigeant - Article 181 de la loi du 25 janvier 1985 - Application dans le temps - Procédures ouvertes après le 1er janvier 1986

Il résulte de ses articles 238 à 240 que la loi du 25 janvier 1985, qui a abrogé l'article 100 de la loi du 13 juillet 1967, n'est applicable qu'aux procédures ouvertes depuis le 1er janvier 1986, de sorte que cette dernière disposition demeure applicable aux procédures ouvertes antérieurement. C'est donc à bon droit qu'une cour d'appel a mis en liquidation des biens sur le fondement de l'article 100 de la loi du 13 juillet 1967 le dirigeant d'une personne morale en liquidation des biens qui avait été condamné à supporter le passif de celle-ci par application de l'article 99 de cette loi.


Références :

Loi 67-563 du 13 juillet 1967 art. 100
Loi 85-98 du 25 janvier 1985 art. 238 à 240

Décision attaquée : Cour d'appel de Grenoble, 01 mars 1989

A RAPPROCHER : Chambre commerciale, 1988-11-15 , Bulletin 1988, IV, n° 305, p. 205 (rejet)

arrêt cité.


Publications
Proposition de citation : Cass. Com., 13 nov. 1990, pourvoi n°89-15237, Bull. civ. 1990 IV N° 275 p. 192
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1990 IV N° 275 p. 192

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Defontaine
Avocat général : Avocat général :M. Curti
Rapporteur ?: Rapporteur :Mme Pasturel
Avocat(s) : Avocats :la SCP Guiguet, Bachellier et Potier de la Varde, la SCP Boré et Xavier.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1990:89.15237
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