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29/11/1988 | FRANCE | N°86-14496

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 29 novembre 1988, 86-14496


Sur le moyen unique :

Attendu, selon les énonciations des juges du fond, qu'ayant l'occasion de vendre à des conditions particulièrement avantageuses une parcelle de terrain dont ils étaient copropriétaires par indivis, les consorts X... ont consenti en 1983, conjointement avec les propriétaires d'une parcelle contiguë à inclure dans la même vente une promesse de vente aux futurs acquéreurs ; que, seule au sein de la cohérie X..., Mme Henriette X... a refusé de signer cette promesse de vente et que ses coïndivisaires l'ont assignée, sur le fondement de l'article 815-5 du

Code civil, pour être autorisés, en raison de son refus, à passer s...

Sur le moyen unique :

Attendu, selon les énonciations des juges du fond, qu'ayant l'occasion de vendre à des conditions particulièrement avantageuses une parcelle de terrain dont ils étaient copropriétaires par indivis, les consorts X... ont consenti en 1983, conjointement avec les propriétaires d'une parcelle contiguë à inclure dans la même vente une promesse de vente aux futurs acquéreurs ; que, seule au sein de la cohérie X..., Mme Henriette X... a refusé de signer cette promesse de vente et que ses coïndivisaires l'ont assignée, sur le fondement de l'article 815-5 du Code civil, pour être autorisés, en raison de son refus, à passer seuls l'acte de vente ; que l'arrêt confirmatif attaqué (Angers, 24 juin 1985), considérant que le refus de Mme Henriette X... mettait en péril l'intérêt commun, a donné aux consorts X... l'autorisation sollicitée ;

Attendu que Mme Henriette X... reproche à l'arrêt attaqué d'avoir accordé cette autorisation, alors que celle-ci, selon les énonciations mêmes de l'arrêt, concernait la régularisation d'une promesse de vente antérieurement consentie par des indivisaires qui avaient outrepassé leurs droits et qu'en autorisant une vente qui avait été antérieurement consentie, la cour d'appel aurait violé l'article 815-5 du Code civil ;

Mais attendu qu'il importe peu que la vente projetée par les consorts X... ait été précédée d'une promesse de vente ; que la cour d'appel, qui a estimé souverainement que le refus de Mme Henriette X... mettait en péril l'intérêt commun, a, en donnant l'autorisation sollicitée par les consorts X..., fait une exacte application de l'article 815-5 du Code civil ; que le moyen n'est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi


Synthèse
Formation : Chambre civile 1
Numéro d'arrêt : 86-14496
Date de la décision : 29/11/1988
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

INDIVISION - Vente - Absence de consentement de certains indivisaires - Autorisation judiciaire - Mise en péril de l'intérêt commun - Promesse de vente consentie par certains indivisaires - Autorisation de passer l'acte de vente

VENTE - Promesse de vente - Réalisation - Biens indivis - Promesse consentie par certains coïndivisaires - Autorisation judiciaire de passer l'acte de vente - Mise en péril de l'intérêt commun

POUVOIRS DES JUGES - Appréciation souveraine - Indivision - Vente - Absence de consentement de certains coïndivisaires - Mise en péril de l'intérêt commun

A fait une exacte application de l'article 815-5 du Code civil la cour d'appel qui, après avoir souverainement estimé que le refus d'un coïndivisaire mettait en péril l'intérêt commun, a donné l'autorisation aux autres coïndivisaires signataires de la promesse de vente de passer seuls l'acte de vente .


Références :

Code civil 815-5

Décision attaquée : Cour d'appel d'Angers, 24 juin 1985

A RAPPROCHER : Chambre civile 1, 1984-02-14 Bulletin 1984, I, n° 62, p. 52 (rejet).


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 1re, 29 nov. 1988, pourvoi n°86-14496, Bull. civ. 1988 I N° 340 p. 230
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1988 I N° 340 p. 230

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Ponsard
Avocat général : Avocat général :M. Charbonnier
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Ponsard
Avocat(s) : Avocats :la SCP Martin-Martinière et Ricard, M. Bouthors .

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1988:86.14496
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