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23/04/1986 | FRANCE | N°84-11789

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 23 avril 1986, 84-11789


Sur le moyen unique :

Vu l'article 1184 du Code civil ;

Attendu que la résolution d'une convention suppose l'inexécution par l'une des parties de ses obligations ;

Attendu que, pour prononcer, aux torts de l'entreprise La Maison Occitane, la résolution du contrat par lequel M.Cornu lui avait confié la construction d'un pavillon, l'arrêt attaqué (Montpellier, 17 janvier 1984) qui relève l'existence d'un vice affectant les fondations, retient que l'article 1184 du Code civil a une portée générale et que si M.Cornu a signé le procès-verbal de réception, payé

le prix convenu et occupé la maison, ces faits ne peuvent être analysés comme u...

Sur le moyen unique :

Vu l'article 1184 du Code civil ;

Attendu que la résolution d'une convention suppose l'inexécution par l'une des parties de ses obligations ;

Attendu que, pour prononcer, aux torts de l'entreprise La Maison Occitane, la résolution du contrat par lequel M.Cornu lui avait confié la construction d'un pavillon, l'arrêt attaqué (Montpellier, 17 janvier 1984) qui relève l'existence d'un vice affectant les fondations, retient que l'article 1184 du Code civil a une portée générale et que si M.Cornu a signé le procès-verbal de réception, payé le prix convenu et occupé la maison, ces faits ne peuvent être analysés comme une renonciation de sa part au bénéfice de l'action résolutoire ;

Qu'en statuant ainsi alors qu'il résulte de ses propres constatations que la convention avait été exécutée, la Cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE et ANNULE l'arrêt rendu le 17 janvier 1984 entre les parties, par la Cour d'appel de Montpellier ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la Cour d'appel de Nîmes.


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 84-11789
Date de la décision : 23/04/1986
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

CONSTRUCTION IMMOBILIERE - Contrat de construction - Résolution - Cause - Malfaçons affectant les fondations - Immeuble ayant fait l'objet d'une réception, d'un paiement et d'une occupation - Impossibilité

CONTRATS ET OBLIGATIONS - Résolution - Article 1184 du Code civil - Causes - Inexécution - Contrat de construction - Inexécution par l'entrepreneur - Réception, paiement et occupation de l'immeuble par le maître de l'ouvrage - Effet.

La résolution d'une convention suppose l'inexécution par l'une des parties de ses obligations. . Encourt dès lors la cassation l'arrêt qui prononce aux torts d'un entrepreneur la résolution d'un contrat par lequel un maître d'ouvrage lui avait confié la construction d'un pavillon en relevant l'existence d'un vice affectant les fondations tout en relevant que le maître de l'ouvrage avait signé le procès-verbal de réception, payé le prix convenu et occupé la maison.


Références :

Décision attaquée : Cour d'appel de Montpellier, 17 janvier 1984


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 23 avr. 1986, pourvoi n°84-11789, Bull. civ. 1986 III N° 50 p. 39
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1986 III N° 50 p. 39

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Monégier du Sorbier
Avocat général : Avocat général :M. Marcelli
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Cossec
Avocat(s) : Avocats :M. Vuitton et la Société civile professionnelle Martin-Martinière et Ricard

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1986:84.11789
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