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10/12/1984 | FRANCE | N°82-42687

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 10 décembre 1984, 82-42687


SUR LE MOYEN UNIQUE : VU L'ARTICLE 131-1 DU CODE DU TRAVAIL, LES ARTICLES 11-A ET 57 DE LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DU NOTARIAT DU 13 OCTOBRE 1975 ET L'ARTICLE 455 DU NOUVEAU CODE DE PROCEDURE CIVILE ;

ATTENDU QUE M. Z... ENGAGE EN QUALITE DE CLERC PAR M. ALLIGIER Y... LE 29 SEPTEMBRE 1971 A ETE LICENCIE LE 28 MAI 1979 POUR ABSENCES REPETEES POUR MALADIE ET FAUTES PROFESSIONNELLES ;

ATTENDU QUE L'ARRET ATTAQUE A DECIDE QUE LE LICENCIEMENT DE M. Z... ETAIT INTERVENU SANS CAUSE REELLE ET SERIEUSE AUX MOTIFS D'UNE PART QUE M. X... N'AVAIT EXPLICITE EN AUCUNE MANIERE LES FAUTE

S PROFESSIONNELLES QU'IL AVAIT ALLEGUEES ;

D'AUTRE PART, Q...

SUR LE MOYEN UNIQUE : VU L'ARTICLE 131-1 DU CODE DU TRAVAIL, LES ARTICLES 11-A ET 57 DE LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DU NOTARIAT DU 13 OCTOBRE 1975 ET L'ARTICLE 455 DU NOUVEAU CODE DE PROCEDURE CIVILE ;

ATTENDU QUE M. Z... ENGAGE EN QUALITE DE CLERC PAR M. ALLIGIER Y... LE 29 SEPTEMBRE 1971 A ETE LICENCIE LE 28 MAI 1979 POUR ABSENCES REPETEES POUR MALADIE ET FAUTES PROFESSIONNELLES ;

ATTENDU QUE L'ARRET ATTAQUE A DECIDE QUE LE LICENCIEMENT DE M. Z... ETAIT INTERVENU SANS CAUSE REELLE ET SERIEUSE AUX MOTIFS D'UNE PART QUE M. X... N'AVAIT EXPLICITE EN AUCUNE MANIERE LES FAUTES PROFESSIONNELLES QU'IL AVAIT ALLEGUEES ;

D'AUTRE PART, QUE L'ARTICLE 11 A DE LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DU NOTARIAT DISPOSE QUE L'ABSENCE POUR MALADIE N'EST PAS UNE CAUSE DE RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL SAUF APPLICATION DE L'ARTICLE 57 DE LADITE CONVENTION ET QUE CET ARTICLE N'AUTORISE LE LICENCIEMENT QU'EN CAS DE MALADIE ENTRAINANT UN ARRET DE TRAVAIL SUPERIEUR A QUINZE MOIS ET SEULEMENT DANS LE CAS OU L'EMPLOYEUR A ETE DANS L'OBLIGATION DE REMPLACER LE SALARIE MALADE, CE QUI N'ETAIT PAS LE CAS DE L'ESPECE M. Z... AYANT ETE LICENCIE PLUS DE DEUX MOIS APRES QU'IL EUT REPRIS SON TRAVAIL ;

ATTENDU, CEPENDANT QUE LA CONVENTION COLLECTIVE DU NOTARIAT NE CONTIENT AUCUNE DISPOSITION CONCERNANT LES ABSENCES LONGUES ET REPETEES D'UN SALARIE, QU'EN L'ESPECE LE MOTIF DU LICENCIEMENT N'ETAIT PAS FONDE SUR LA DERNIERE MALADIE DE M. Z... MAIS SUR SES ABSENCES REPETEES D'UN TOTAL DE QUARANTE DEUX MOIS EN HUIT ANS, QUE L'EMPLOYEUR AVAIT SOUTENU QUE LES ABSENCES INOPINEES, ET REPETEES DE SON CLERC NE PERMETTAIENT PAS A CELUI-CI DE REMPLIR SES OBLIGATIONS PROFESSIONNELLES ET CREAIENT UNE GRAVE PERTURBATION NUISIBLE AU BON FONCTIONNEMENT DE L'ETUDE ;

D'OU IL SUIT QUE LA COUR D'APPEL A MECONNU LA PORTEE DES DISPOSITIONS DE LA CONVENTION COLLECTIVE ET N'A PAS DONNE UNE BASE LEGALE A SA DECISION ;

PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE L'ARRET RENDU LE 17 JUIN 1982, ENTRE LES PARTIES, PAR LA COUR D'APPEL DE NIMES ;

REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL DE GRENOBLE, A CE DESIGNEE PAR DELIBERATION SPECIALE PRISE EN LA CHAMBRE DU CONSEIL ;


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 82-42687
Date de la décision : 10/12/1984
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Sociale

Analyses

CONTRAT DE TRAVAIL - Licenciement - Cause - Cause réelle et sérieuse - Absence du salarié - Absences répétées - Maladie du salarié - Convention collective ne prévoyant la rupture du contrat de travail qu'en cas d'arrêt de travail supérieur à 15 mois - Licenciement non fondé sur la dernière maladie.

* CONTRAT DE TRAVAIL - Licenciement - Cause - Cause réelle et sérieuse - Absence du salarié - Absences répétées - Impossibilité de remplir ses obligations professionnelles.

* CONTRAT DE TRAVAIL - Licenciement - Cause - Cause réelle et sérieuse - Maladie du salarié - Absences fréquentes.

* CONTRAT DE TRAVAIL - Maladie du salarié - Convention collective nationale du Notariat - Maladie de plus de 15 mois - Application à des absences répétées.

* CONVENTIONS COLLECTIVES - Notariat - Convention collective du 13 octobre 1975 - Rupture du contrat de travail en cas d'arrêt maladie - Conditions.

La convention collective nationale du notariat n'autorise le licenciement du salarié malade qu'en cas de maladie entraînant un arrêt de travail supérieur à quinze mois et à condition que l'employeur ait été dans l'obligation de le remplacer. Ne peut se prévaloir de ces dispositions le clerc licencié au motif que ses absences inopinées et répétées ne lui permettent pas de remplir ses obligations professionnelles et créent une grave perturbation nuisible au bon fonctionnement de l'étude.


Références :

Code du travail 131-1
Convention collective nationale du notariat du 13 octobre 1975 art. 11-A, art. 57
Nouveau code de procédure civile 455

Décision attaquée : Cour d'appel de Nîmes, chambre sociale, 17 juin 1982

A rapprocher : Cour de cassation, chambre sociale, 1980-11-13 Bulletin 1980 V N. 813 p. 600 (Rejet) et l'arrêt cité.


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 10 déc. 1984, pourvoi n°82-42687, Bull. civ. 1984 V N° 476
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1984 V N° 476

Composition du Tribunal
Président : Pdt. M. Vellieux
Avocat général : Av.Gén. M. Franck
Rapporteur ?: Rapp. M. Thérouanne
Avocat(s) : Av. Demandeur : Me Copper-Royer

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1984:82.42687
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