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19/01/1978 | FRANCE | N°76-41207

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 19 janvier 1978, 76-41207


SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS DE LA VIOLATION DE L'ARTICLE 1184 DU CODE CIVIL : ATTENDU QUE VASQUEZ, ENTREPRENEUR DE MACONNERIE, A MIS A PIED, LE 30 JUIN 1975, SON OUVRIER MATEU, EN RAISON DE LA REDUCTION DE L'ACTIVITE DE L'ENTREPRISE, EN LUI FAISANT CONNAITRE QUE LA REPRISE DU TRAVAIL AURAIT LIEU AU MOIS DE SEPTEMBRE SUIVANT ;

QU'IL FAIT GRIEF AU JUGEMENT ATTAQUE DE L'AVOIR CONDAMNE A LUI VERSER UNE INDEMNITE COMPENSATRICE DE PREAVIS ET D'AVOIR DECIDE QUE CETTE MISE A PIED TEMPORAIRE DEVAIT ETRE CONSIDEREE COMME UN LICENCIEMENT, ALORS QU'IL ETAIT PRET A REPRENDRE LE SALARIE EN SEPTEMBRE ;<

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SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS DE LA VIOLATION DE L'ARTICLE 1184 DU CODE CIVIL : ATTENDU QUE VASQUEZ, ENTREPRENEUR DE MACONNERIE, A MIS A PIED, LE 30 JUIN 1975, SON OUVRIER MATEU, EN RAISON DE LA REDUCTION DE L'ACTIVITE DE L'ENTREPRISE, EN LUI FAISANT CONNAITRE QUE LA REPRISE DU TRAVAIL AURAIT LIEU AU MOIS DE SEPTEMBRE SUIVANT ;

QU'IL FAIT GRIEF AU JUGEMENT ATTAQUE DE L'AVOIR CONDAMNE A LUI VERSER UNE INDEMNITE COMPENSATRICE DE PREAVIS ET D'AVOIR DECIDE QUE CETTE MISE A PIED TEMPORAIRE DEVAIT ETRE CONSIDEREE COMME UN LICENCIEMENT, ALORS QU'IL ETAIT PRET A REPRENDRE LE SALARIE EN SEPTEMBRE ;

MAIS ATTENDU QU'IL RESULTE DES CONSTATATIO NS DES JUGES DU FOND QUE LA MISE A PIED, POUR MOTIF ECONOMIQUE, PRONONCEE POUR UNE DUREE DE TROIS MOIS, CONSTITUAIT UNE MODIFICATION UNILATERALE DES CONDITIONS ESSENTIELLES DU CONTRAT DE TRAVAIL ;

QUE, NON ACCEPTEE PAR LE SALARIE, ELLE CONSTITUAIT UNE RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL IMPUTABLE A L'EMPLOYEUR ;

QU'ILS ONT AINSI JUSTIFIE LEGALEMENT LEUR DECISION, ET QUE LE MOYEN NE SAURAIT ETRE ACCUEILLI ;

PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE LE JUGEMENT RENDU LE 13 MAI 1976 PAR LE CONSEIL DE PRUD'HOMMES DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 76-41207
Date de la décision : 19/01/1978
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Sociale

Analyses

CONTRAT DE TRAVAIL - Licenciement - Preuve - Mise à pied - Mise à pied pour des raisons économiques.

* CONTRAT DE TRAVAIL - Modification - Modification imposée par l'employeur - Modification d'une condition essentielle - Mise à pied pour des motifs économiques.

La mise à pied pour motif économique, prononcée pour une durée de trois mois, constitue une modification unilatérale des conditions essentielles du contrat de travail. Non acceptée par le salarié, elle constitue une rupture du contrat imputable à l'employeur.


Références :

Code civil 1134

Décision attaquée : Conseil de prud'Hommes Villeneuve-Saint-Georges, 13 mai 1976

CF. Cour de Cassation (Chambre sociale ) 1972-02-17 Bulletin 1972 V N. 126 p. 116 (REJET)


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 19 jan. 1978, pourvoi n°76-41207, Bull. civ. des arrêts Cour de Cassation Soc. N. 53 P. 38
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles des arrêts Cour de Cassation Soc. N. 53 P. 38

Composition du Tribunal
Président : PDT M. Laroque
Avocat général : AV.GEN. M. Rivière
Rapporteur ?: RPR M. Lutz

Origine de la décision
Date de l'import : 28/11/2023
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1978:76.41207
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