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25/11/1976 | FRANCE | N°75-40675

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 25 novembre 1976, 75-40675


Sur le moyen unique :

Vu les articles R 517-1 du Code du travail et 455 du nouveau Code de procédure civile ; Attendu que la société des fonderies du Manil, absorbée en décembre 1973 par la société Eaton-Manil, a embauché Annick X... le 27 décembre 1971 par contrat écrit à durée déterminée en qualité de chef de service informatique et a intenté contre elle une action en résolution du contrat de travail le 13 janvier 1975 ; que, pour déclarer le Conseil de prud'hommes de Paris et non celui de Charleville compétent pour connaître de cette action, les juges d'appel on

t retenu essentiellement qu'Annick X..., au moment de la rupture du contr...

Sur le moyen unique :

Vu les articles R 517-1 du Code du travail et 455 du nouveau Code de procédure civile ; Attendu que la société des fonderies du Manil, absorbée en décembre 1973 par la société Eaton-Manil, a embauché Annick X... le 27 décembre 1971 par contrat écrit à durée déterminée en qualité de chef de service informatique et a intenté contre elle une action en résolution du contrat de travail le 13 janvier 1975 ; que, pour déclarer le Conseil de prud'hommes de Paris et non celui de Charleville compétent pour connaître de cette action, les juges d'appel ont retenu essentiellement qu'Annick X..., au moment de la rupture du contrat, effectuait son travail au siège de la société à Paris ;

Attendu cependant qu'ils ont également relevé que, selon le contrat, le lieu de travail qu'Annick X..., avait été fixé dans le département des Ardennes à Vivier-au-Court au moment où y avaient été transférés, peu après son embauchage, les services comptables et que lorsque certains de ceux-ci avaient été réinstallés à Paris, le 15 septembre 1974, Annick X... y était venue travailler pour mettre au courant le personnel qui venait d'y être recruté et affecté, et pour mettre en place l'ordinateur ; que les juges d'appel, qui n'ont pas recherché si l'affectation d'Annick X... à Paris en septembre 1974 avait un caractère provisoire ou définitif et si le lieu de son travail s'en était trouvé définitivement modifié, n'ont pas permis à la Cour de cassation d'exercer son contrôle, et, par suite, n'ont pas donné de base légale à leur décision ; PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE l'arrêt rendu entre les parties le 14 mai 1975 par la Cour d'appel de Reims ; remet, en conséquence, la cause et les parties au même et semblable état où elles étaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la Cour d'appel de Nancy.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 75-40675
Date de la décision : 25/11/1976
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Sociale

Analyses

PRUD'HOMMES - Compétence territoriale - Lieu d'exécution du contrat - Caractère provisoire - Portée.

* PRUD'HOMMES - Compétence territoriale - Situation de l'établissement - Société - Pluralité d'établissements.

Ne met pas la Cour de cassation en mesure d'exercer son contrôle et par suite ne donne pas de base légale à sa décision l'arrêt qui déclare le Conseil des prud'hommes à Paris compétent pour connaître de l'action d'un salarié contre son employeur au motif qu'au moment de la rupture le préposé effectuait son travail au siège de la société à Paris, alors d'une part que selon le contrat, le lieu de travail de l'intéressé était fixé dans le département des Ardennes où, peu après son embauchage les services auxquels il a été affecté ont été transférés et d'autre part que lorsque certains de ceux-ci ont été réinstallés à Paris, le salarié y est venu travailler pour mettre au courant le personnel qui venait d'y être recruté et pour mettre en place un ordinateur, ce qui impliquait pour les juges du fond l'obligation de rechercher si cette affectation à Paris avait pour cet agent un caractère provisoire ou définitif et si le lieu de son travail s'en était trouvé définitivement modifié.


Références :

Code de procédure civile 455 NOUVEAU
Code du travail R517-1

Décision attaquée : Cour d'appel Reims (Chambre sociale ), 14 mai 1975

CF. Cour de Cassation (Chambre sociale ) 1971-04-22 Bulletin 1971 N. 299 p. 253 (CASSATION)


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 25 nov. 1976, pourvoi n°75-40675, Bull. civ. des arrêts Cour de Cassation Soc. N. 628 P. 510
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles des arrêts Cour de Cassation Soc. N. 628 P. 510

Composition du Tribunal
Président : PDT M. Laroque
Avocat général : AV.GEN. M. Lesselin
Rapporteur ?: RPR M. Brunet
Avocat(s) : Demandeur AV. M. Coulet

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1976:75.40675
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