SUR LE PREMIER MOYEN : ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF A L'ARRET ATTAQUE QUI, CONFIRMATIF DE CE CHEF, A DEBOUTE X... DE SA DEMANDE EN DIVORCE, D'UNE PART, D'AVOIR DENATURE DES TEMOIGNAGES RELATIFS A DES VIOLENCES ET PASSE SOUS SILENCE UN PROCES-VERBAL DE GENDARMERIE, ET D'AUTRE PART, DE N'AVOIR PAS REPONDU A DES CONCLUSIONS INVOQUANT, COMME AUTRES GRIEFS, QUE LA FEMME AVAIT PRODUIT UNE ATTESTATION DE COMPLAISANCE ET AVAIT FORMULE DES ACCUSATIONS INJURIEUSES DANS SES CONCLUSIONS ;
MAIS ATTENDU QUE L'ARRET, APRES AVOIR ENONCE QUE LES TEMOIGNAGES RECUEILLIS NE PERMETTAIENT AUCUNEMENT DE CONCLURE A LA VERACITE DES GRIEFS FORMULES PAR LE MARI, ENONCE QU'A BON DROIT LA DEMANDE AVAIT ETE REJETEE PAR LES PREMIERS JUGES, QUI AVAIENT RELEVE QUE X... N'APPORTAIT PAS LA PREUVE DES FAITS PAR LUI ARTICULES ;
QUE, D'AUTRE PART, L'ARRET A RETENU LES GRIEFS ALLEGUES PAR LA FEMME POUR PRONONCER A SON PROFIT LA SEPARATION DE CORPS ;
ATTENDU QUE PAR CES CONSTATATIONS ET ENONCIATIONS LA COUR D'APPEL, QUI N'A FAIT QU'USER DE SON POUVOIR SOUVERAIN POUR APPRECIER LA VALEUR ET LA PORTEE DES ELEMENTS DE PREUVE A ELLE SOUMIS ET NE LES A PAS DENATURES, ET QUI, NON TENUE DE SUIVRE LES PARTIES DANS LE DETAIL DE LEUR ARGUMENTATION, A REPONDU AUX CONCLUSIONS PRISES, A, SANS ENCOURIR LES CRITIQUES DU MOYEN, LEGALEMENT JUSTIFIE SA DECISION ;
SUR LE SECOND MOYEN : VU LES ARTICLES 208 ET 212 DU CODE CIVIL ;
ATTENDU QUE LA PENSION ALIMENTAIRE ALLOUEE A LA FEMME SEPAREE DE CORPS DOIT ETRE ACCORDEE DANS LA PROPORTION DE SES BESOINS ET DE LA FORTUNE DU MARI ;
ATTENDU QU'APRES AVOIR PRONONCE LA SEPARATION DE CORPS AU PROFIT DE DAME X..., L'ARRET ATTAQUE A ALLOUE A CELLE-CI UNE PENSION ALIMENTAIRE AU SEUL MOTIF QU'EU EGARD AUX RESSOURCES DU MARI IL CONVENAIT DE FAIRE DROIT A LA DEMANDE FORMULEE PAR LA FEMME ;
ATTENDU QU'EN SE BORNANT A CETTE AFFIRMATION SANS PRECISER LES BESOINS DE LA FEMME, LA COUR D'APPEL N'A PAS DONNE UNE BASE LEGALE A SA DECISION ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE, MAIS SEULEMENT EN CE QU'IL A CONDAMNE X... A PAYER UNE PENSION ALIMENTAIRE, L'ARRET RENDU LE 3 NOVEMBRE 1970 ENTRE LES PARTIES, PAR LA COUR D'APPEL DE BORDEAUX ;
REMET, EN CONSEQUENCE, QUANT A CE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL D'AGEN.
