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13/02/2006 | FRANCE | N°04NT00261

France | France, Cour administrative d'appel de Nantes, 1ere chambre b, 13 février 2006, 04NT00261


Vu la requête, enregistrée au greffe de la Cour le 9 mars 2004, présentée pour M. Thierry X, demeurant ..., par Me Milochau, avocat au barreau de La Roche-sur-Yon ; M. X demande à la Cour :

1°) d'annuler le jugement n° 00.593 en date du 16 décembre 2003 par lequel le Tribunal administratif de Nantes a rejeté sa demande tendant à la décharge des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu auxquelles il a été assujetti au titre des années 1994 et 1996 ;

2°) de prononcer la décharge demandée ;

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Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code général des impôts et le livre des procédures fiscale...

Vu la requête, enregistrée au greffe de la Cour le 9 mars 2004, présentée pour M. Thierry X, demeurant ..., par Me Milochau, avocat au barreau de La Roche-sur-Yon ; M. X demande à la Cour :

1°) d'annuler le jugement n° 00.593 en date du 16 décembre 2003 par lequel le Tribunal administratif de Nantes a rejeté sa demande tendant à la décharge des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu auxquelles il a été assujetti au titre des années 1994 et 1996 ;

2°) de prononcer la décharge demandée ;

……………………………………………………………………………………………………...

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code général des impôts et le livre des procédures fiscales ;

Vu le code de justice administrative ;

Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

Après avoir entendu au cours de l'audience publique du 16 janvier 2006 :

- le rapport de M. Luc Martin, rapporteur ;

- et les conclusions de M. Hervouet, commissaire du gouvernement ;

Considérant que la SARL ALJORO a été créée le 1er juin 1988 par M. Alain Y, détenteur de 20 % des parts, sa fille, Mme X, et son fils, M. Roland Y, détenteurs, chacun, de 40 % des parts ; qu'elle a été soumise depuis sa création au régime fiscal des sociétés de personnes ; qu'à la suite d'une vérification de sa comptabilité portant sur les exercices clos en 1994, 1995 et 1996, l'administration a remis en cause ce régime au motif que la société n'avait pas valablement opté pour son application ; qu'elle a, par voie de conséquence, refusé l'imputation pratiquée par Mme X sur ses revenus des années 1994 et 1996, en sa qualité d'associée de la SARL, d'une quote-part des déficits déclarés par la SARL ;

Sur la régularité de la procédure d'imposition :

Considérant qu'il résulte de l'instruction que, contrairement à ce que soutient M. X, qui vient aux droits de son épouse, décédée, la notification de redressements qui lui a été adressée mentionnait expressément les dispositions légales sur lesquelles le vérificateur s'est fondé pour remettre en cause l'option exercée par la SARL ALJORO pour le régime fiscal des sociétés de personnes ; que le moyen tiré d'une motivation insuffisante de la notification sur ce point doit, par suite, être écarté ;

Sur le bien-fondé des impositions :

Considérant qu'en vertu de l'article 206 du code général des impôts les sociétés à responsabilité limitée n'ayant pas opté pour le régime fiscal des sociétés de personnes sont passibles de l'impôt sur les sociétés ; qu'aux termes de l'article 239 bis AA du même code : “Les SARL exerçant une activité industrielle, commerciale… et formée uniquement entre personnes parentes en ligne directe ou entre frères et soeurs, ainsi que les conjoints, peuvent opter pour le régime fiscal des sociétés de personnes mentionné à l'article 8. L'option ne peut être exercée qu'avec l'accord de tous les associés…” ; et qu'en vertu des dispositions combinées des articles 46 terdecies A et 46 terdecies D de l'annexe III au même code, prises pour l'application du texte précité et applicables au cours de la période en litige, la notification au service des impôts dont doit faire l'objet l'option exercée sur le fondement dudit texte doit être signée “par l'ensemble des associés” ;

Considérant qu'il est constant que la lettre du 1er juin 1988, par laquelle la SARL ALJORO prétend avoir notifié au service des impôts sa décision de se placer sous le régime fiscal des sociétés de personnes à compter de sa création, n'était signée que par sa gérante, Mme X ; qu'il s'ensuit que ladite lettre ne peut être regardée comme ayant valablement constitué une option de la société pour le régime des sociétés de personnes ; que si l'administration n'a pas remis en cause l'application dudit régime au titre des exercices antérieurs, cette abstention ne constitue pas une prise de position formelle dont le requérant pourrait se prévaloir sur le fondement de l'article L.80 B du livre des procédures fiscales ; que, dès lors, l'administration était fondée, d'une part, à regarder la SARL ALJORO comme étant passible de l'impôt sur les sociétés et, d'autre part, à refuser à Mme X le droit d'imputer sur ses revenus des années 1994 et 1996, en sa qualité d'associée de la SARL, une quote-part des déficits déclarés par cette dernière ;

Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que M. X n'est pas fondé à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le Tribunal administratif de Nantes a rejeté sa demande ;

DÉCIDE :

Article 1er : La requête de M. X est rejetée.

Article 2 : Le présent arrêt sera notifié à M. Thierry X et au ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.

N° 04NT00261

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Synthèse
Tribunal : Cour administrative d'appel de Nantes
Formation : 1ere chambre b
Numéro d'arrêt : 04NT00261
Date de la décision : 13/02/2006
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Administrative
Type de recours : Autres

Composition du Tribunal
Président : M. GRANGE
Rapporteur ?: M. Luc MARTIN
Rapporteur public ?: M. HERVOUET
Avocat(s) : MILOCHAU

Origine de la décision
Date de l'import : 04/07/2015
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;cour.administrative.appel.nantes;arret;2006-02-13;04nt00261 ?
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