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20/05/1992 | FRANCE | N°90-17458

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 20 mai 1992, 90-17458


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Sur le premier moyen :

Vu l'article R. 321-9, 2°, du Code de l'organisation judiciaire ;

Attendu que le tribunal d'instance connaît, à charge d'appel, des actions possessoires ;

Attendu que pour accueillir l'action introduite par M. Y..., Mme B..., les époux A... et les époux Z... en vue de la protection possessoire d'un passage commun, l'arrêt attaqué (Rouen, 30 mai 1990), statuant en référé, retient, par motifs propres et adoptés, que, la possession des demandeurs étant établie, l'édification par les époux X... d'une clôture constitue un trouble

manifestement illicite, qu'il appartient au juge des référés du tribunal d'instance de ...

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Sur le premier moyen :

Vu l'article R. 321-9, 2°, du Code de l'organisation judiciaire ;

Attendu que le tribunal d'instance connaît, à charge d'appel, des actions possessoires ;

Attendu que pour accueillir l'action introduite par M. Y..., Mme B..., les époux A... et les époux Z... en vue de la protection possessoire d'un passage commun, l'arrêt attaqué (Rouen, 30 mai 1990), statuant en référé, retient, par motifs propres et adoptés, que, la possession des demandeurs étant établie, l'édification par les époux X... d'une clôture constitue un trouble manifestement illicite, qu'il appartient au juge des référés du tribunal d'instance de faire cesser par tout moyen approprié ;

Qu'en statuant ainsi, alors que la connaissance des actions possessoires relève de la compétence exclusive du tribunal d'instance statuant selon les règles régissant ces actions, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le second moyen ;

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 30 mai 1990, entre les parties, par la cour d'appel de Rouen ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Caen


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 90-17458
Date de la décision : 20/05/1992
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

REFERE - Compétence - Compétence matérielle - Actions possessoires (non)

TRIBUNAL D'INSTANCE - Compétence - Compétence matérielle - Actions possessoires

ACTIONS POSSESSOIRES - Compétence - Tribunal d'instance

La connaissance des actions possessoires relève de la compétence exclusive du tribunal d'instance statuant selon les règles régissant ces actions. Dès lors viole l'article R. 321-9, 2° du Code de l'organisation judiciaire, la cour d'appel statuant en référé, qui accueille une action tendant à la protection possessoire d'un passage commun.


Références :

Code de l'organisation judiciaire R321-9 2°

Décision attaquée : Cour d'appel de Rouen, 30 mai 1990

DANS LE MEME SENS : Chambre civile 3, 1989-02-08 , Bulletin 1989, III, n° 32, p. 34 (rejet).


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 20 mai. 1992, pourvoi n°90-17458, Bull. civ. 1992 III N° 160 p. 98
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1992 III N° 160 p. 98

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Senselme
Avocat général : Avocat général :M. Tatu
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Aydalot
Avocat(s) : Avocats :la SCP Delaporte et Briard, M. Roger.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1992:90.17458
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