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11/03/2024 | FRANCE | N°24/00120

France | France, Tribunal judiciaire de Bordeaux, Referes 1ère section, 11 mars 2024, 24/00120


TRIBUNAL JUDICIAIRE

DE BORDEAUX



ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ


28A

Minute n° 24/244


N° RG 24/00120 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YO5A

2 copies















GROSSE délivrée
le11/03/2024
àMaître Clémentine PARIER-VILLAR de la SELARL DYADE AVOCATS


Rendue le ONZE MARS DEUX MIL VINGT QUATRE

Après débats à l’audience publique du 12 février 2024

Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au de

uxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile.

Par Eric RUELLE, Président du tribunal judiciaire de BORDEAUX, assisté de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière.



DEMANDERESSES

Madame [X...

TRIBUNAL JUDICIAIRE

DE BORDEAUX

ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ

28A

Minute n° 24/244

N° RG 24/00120 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YO5A

2 copies

GROSSE délivrée
le11/03/2024
àMaître Clémentine PARIER-VILLAR de la SELARL DYADE AVOCATS

Rendue le ONZE MARS DEUX MIL VINGT QUATRE

Après débats à l’audience publique du 12 février 2024

Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile.

Par Eric RUELLE, Président du tribunal judiciaire de BORDEAUX, assisté de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière.

DEMANDERESSES

Madame [X], [Y], [N] épouse [W]
[Adresse 4]
[Localité 7]
représentée par Maître Clémentine PARIER-VILLAR de la SELARL DYADE AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX

Madame [M] [D] [B] [Z] [I] épouse [E]
[Adresse 3]
[Localité 12]
représentée par Maître Clémentine PARIER-VILLAR de la SELARL DYADE AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX

Madame [V] [P] [A] [I] épouse [O]
[Adresse 10]
[Localité 11]
représentée par Maître Clémentine PARIER-VILLAR de la SELARL DYADE AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX

DÉFENDEURS

Madame [J] [N] représentée par son curateur L’APAJH par suite d’une décision du juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Bordeaux en date du 23 mai 2022.
[Adresse 8]
[Localité 5]
défaillante

Monsieur [U] [K] [N]
[Adresse 1]
[Localité 5]
défaillant

Madame [C] [N]
[Adresse 1]
[Localité 9]
défaillante

Madame [P], [S] [T] épouse [N]
[Adresse 2]
[Localité 6]
défaillante

Monsieur [L] [N]
[Adresse 2]
[Localité 6]
défaillant

I - FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES

Par actes des 28 novembre et 8 décembre 2023, Madame [X] [N], et Mesdames [M] et [V] [I] ont assigné Madame [J] [N], son curateur, l’association [13], Monsieur [U] [N], Madame [C] [N], Madame [P] [T], et Monsieur [L] [N] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin, au visa de l’article 815-5-1 du Code civil, de voir ordonner la vente aux enchères publiques d’un immeuble indivis entre les parties situé au [Adresse 14]., immeuble dépendant de la succession de Madame [H] [R] veuve [N], faisant valoir qu’ils représentent plus des 3/4 des droits indivis et que les défendeurs ne répondent pas à leur demande alors que l’indivision doit supporter des charges relatives à l’immeuble.

Bien que régulièrement assignés, les défendeurs n’ont pas constitué avocat. Il sera statué par décision réputée contradictoire.

II - MOTIFS DE LA DÉCISION

L’article 815-5-1 du Code civil dispose :

“Sauf en cas de démembrement de la propriété du bien ou si l'un des indivisaires se trouve dans l'un des cas prévus à l'article 836, l'aliénation d'un bien indivis peut être autorisée par le tribunal judiciaire, à la demande de l'un ou des indivisaires titulaires d'au moins deux tiers des droits indivis, suivant les conditions et modalités définies aux alinéas suivants.
Le ou les indivisaires titulaires d'au moins deux tiers des droits indivis expriment devant un notaire, à cette majorité, leur intention de procéder à l'aliénation du bien indivis.
Dans le délai d'un mois suivant son recueil, le notaire fait signifier cette intention aux autres indivisaires.
Si l'un ou plusieurs des indivisaires s'opposent à l'aliénation du bien indivis ou ne se manifestent pas dans un délai de trois mois à compter de la signification, le notaire le constate par procès-verbal.
Dans ce cas, le tribunal judiciaire peut autoriser l'aliénation du bien indivis si celle-ci ne porte pas une atteinte excessive aux droits des autres indivisaires.
Cette aliénation s'effectue par licitation. Les sommes qui en sont retirées ne peuvent faire l'objet d'un remploi sauf pour payer les dettes et charges de l'indivision.
L'aliénation effectuée dans les conditions fixées par l'autorisation du tribunal judiciaire est opposable à l'indivisaire dont le consentement a fait défaut, sauf si l'intention d'aliéner le bien du ou des indivisaires titulaires d'au moins deux tiers des droits indivis ne lui avait pas été signifiée selon les modalités prévues au troisième alinéa.”

Ce texte permet aux indivisaires majoritaires de faire procéder à la vente par licitation d’un bien indivis par décision du tribunal judiciaire.
Il ne s’agit toutefois pas d’un pouvoir donné au juge des référés.

Il résulte en effet des article 484 et 488 du Code de procédure civile que l’ordonnance de référé est une décision provisoire, qui n’a pas au principal l’autorité de chose jugée, de sorte que, même en cas d’urgence, le juge des référés n’a pas le pouvoir d’ordonner une vente immobilière.

Il s’agit à l’évidence d’une décision qui ne peut avoir un caractère provisoire, l’acquéreur devant pouvoir être garanti contre tout recours. Elle relève du principal et non des pouvoirs du juge des référés et doit être soumise au juge du fond.

La demande doit être rejetée.

III - DÉCISION

Le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par décision réputée contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et à charge d’appel;

Dit n'y avoir lieu à référé, et en conséquence, rejette les demandes de Madame [X] [N], et Mesdames [M] et [V] [I].

Leur laisse la charge des dépens.

La présente décision a été signée par Eric RUELLE, Président, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière.

Le Greffier,Le Président,


Synthèse
Tribunal : Tribunal judiciaire de Bordeaux
Formation : Referes 1ère section
Numéro d'arrêt : 24/00120
Date de la décision : 11/03/2024
Sens de l'arrêt : Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes

Origine de la décision
Date de l'import : 28/03/2024
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;tribunal.judiciaire;arret;2024-03-11;24.00120 ?
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