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16/01/2003 | FRANCE | N°01-11178

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 16 janvier 2003, 01-11178


AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, DEUXIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Donne acte à M. X... de ce qu'il s'est désisté de son pourvoi en tant que dirigé contre Mme Y..., ès qualités ;

Sur le moyen unique, pris en sa quatrième branche :

Vu l'article 384 du nouveau Code de procédure civile, ensemble l'article 1109 du Code civil ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X..., caution solidaire de la société Dispromer (la société), a été assigné en paiement par la BNP (la banque) qui avait consenti une ouverture de cré

dit à la société ; qu'un jugement a donné acte à la banque de ce qu'elle se désistait de l'actio...

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, DEUXIEME CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Donne acte à M. X... de ce qu'il s'est désisté de son pourvoi en tant que dirigé contre Mme Y..., ès qualités ;

Sur le moyen unique, pris en sa quatrième branche :

Vu l'article 384 du nouveau Code de procédure civile, ensemble l'article 1109 du Code civil ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X..., caution solidaire de la société Dispromer (la société), a été assigné en paiement par la BNP (la banque) qui avait consenti une ouverture de crédit à la société ; qu'un jugement a donné acte à la banque de ce qu'elle se désistait de l'action engagée à l'encontre de M. X... ; qu'appel ayant été relevé par une autre caution, la banque a formé un appel incident ;

Attendu que pour condamner M. X... à payer le solde restant dû par la société, l'arrêt, après avoir relevé que la qualification de désistement d'action employée par les premiers juges ne pouvait être remise en cause, retient que le désistement doit être considéré comme nul pour avoir été acquis par des manoeuvres déloyales, consistant en un engagement écrit de procéder au règlement du quart des sommes dues, cette promesse ayant été tenue par M. Z..., mais pas par M. X... ;

Qu'en statuant ainsi, alors que les faits retenus ne caractérisaient pas le dol et ne pouvaient vicier l'accord des parties qui avait déterminé le désistement de la banque, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres branches du moyen :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il a condamné M. X... à payer à la Banque nationale de Paris la somme de 587 773 francs, l'arrêt rendu le 5 décembre 2000, entre les parties, par la cour d'appel de Poitiers ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Bordeaux ;

Condamne la Banque nationale de Paris aux dépens ;

Vu l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, rejette la demande de la Banque nationale de Paris ;

Dit que sur les diligences du Procureur général près la Cour de Cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt partiellement cassé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Deuxième chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du seize janvier deux mille trois.


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 01-11178
Date de la décision : 16/01/2003
Sens de l'arrêt : Cassation partielle
Type d'affaire : Civile

Analyses

PROCEDURE CIVILE - Instance - Désistement - Désistement obtenu en l'état de l'engagement pris par la partie adverse - Faits ne pouvant vicier l'accord des parties.


Références :

Code civil 1109
Nouveau Code de procédure civile 384

Décision attaquée : Cour d'appel de Poitiers (2e chambre civile), 05 décembre 2000


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 16 jan. 2003, pourvoi n°01-11178


Composition du Tribunal
Président : Président : M. ANCEL

Origine de la décision
Date de l'import : 15/09/2022
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2003:01.11178
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