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17/06/1996 | FRANCE | N°00-90154

France | France, Cour de cassation, Commission revision, 17 juin 1996, 00-90154


NON-LIEU à saisine de la Cour de révision sur la demande présentée par Adrien X... et Aubert X..., père et frère d'Elie X..., tendant à la révision de l'arrêt de la cour d'assises de l'Ardèche, en date du 1er juin 1989, qui a condamné celui-ci par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtres et tentative de meurtres.

LA COMMISSION DE REVISION,

Vu la demande susvisée ;

Vu les articles 622 et suivants du Code de procédure pénale ;

Attendu que, par arrêt de la cour d'assises de l'Ardèche, en date du 1er juin 1989, Elie X... a étÃ

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NON-LIEU à saisine de la Cour de révision sur la demande présentée par Adrien X... et Aubert X..., père et frère d'Elie X..., tendant à la révision de l'arrêt de la cour d'assises de l'Ardèche, en date du 1er juin 1989, qui a condamné celui-ci par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtres et tentative de meurtres.

LA COMMISSION DE REVISION,

Vu la demande susvisée ;

Vu les articles 622 et suivants du Code de procédure pénale ;

Attendu que, par arrêt de la cour d'assises de l'Ardèche, en date du 1er juin 1989, Elie X... a été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité, pour meurtres et tentative de meurtres commis le 12 août 1986 ; que, par arrêt du même jour, il a été condamné à des réparations civiles ;

Attendu qu'à l'appui de la demande en révision, déposée le 20 novembre 1990, le père et le frère du condamné ont fait valoir que celui-ci était décédé lorsque la cour d'assises a statué et que ce fait, inconnu de la juridiction de jugement, entrait dans les prévisions de l'article 622 du Code de procédure pénale ;

Attendu qu'il résulte des pièces versées aux débats que, sur la plainte avec constitution de partie civile des consorts X..., une information judiciaire a été ouverte le 20 juin 1989 contre personne non dénommée pour homicide volontaire et recel de cadavre ; que celle-ci, close par une ordonnance de non-lieu, confirmée par arrêt de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Nîmes, du 19 juin 1995, a mis en évidence qu'Elie X... est décédé dans les heures qui ont suivi les faits criminels dont il a été déclaré coupable ;

En cet état :

Sur la recevabilité de la requête ;

Attendu qu'Adrien X... étant décédé le 18 février 1992, son fils, Aubert X..., a déclaré reprendre l'instance en ses lieu et place ;

D'où il suit que la demande, en ce qu'elle est présentée par Aubert X..., ès qualités d'ayant droit d'Adrien X..., père du condamné décédé, est recevable ;

Sur le fond :

Attendu que le décès d'Elie X..., mis en évidence par l'information judiciaire susvisée, constitue un élément inconnu de la cour d'assises de l'Ardèche au jour du procès ;

Que, cependant, cet élément n'est pas de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné ;

Par ces motifs :

DIT n'y avoir lieu à saisine de la chambre criminelle de la Cour de Cassation statuant comme Cour de révision.


Synthèse
Formation : Commission revision
Numéro d'arrêt : 00-90154
Date de la décision : 17/06/1996

Analyses

REVISION - Commission de révision - Fait nouveau ou élément inconnu de la juridiction au jour du procès - Doute sur la culpabilité - Nécessité.

Pour qu'il y ait matière à révision, au sens de l'article 622. 4° du Code de procédure pénale, il est nécessaire que l'élément inconnu de la juridiction au jour du procès soit de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné. Ne constitue pas, à lui seul, un tel élément, le décès d'une personne survenu dans les heures qui ont suivi la commission du crime dont elle a été déclarée coupable par la cour d'assises.


Références :

Code de procédure pénale 622 4°

Décision attaquée : Cour d'assises de l'Ardèche, 01 juin 1989


Publications
Proposition de citation : Cass. Commission revision, 17 jui. 1996, pourvoi n°00-90154, Bull. civ. criminel 1996 N° 255 p. 775
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles criminel 1996 N° 255 p. 775

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Milleville
Avocat général : Avocat général : M. Lafortune.
Rapporteur ?: Rapporteur : Mme Batut.
Avocat(s) : Avocat : Me Expert, avocat au barreau de Nîmes.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1996:00.90154
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