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24/02/1993 | FRANCE | N°92-70051

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 24 février 1993, 92-70051


Sur le troisième moyen :

Vu l'article R. 11-22 du Code de l'expropriation ;

Attendu que pour prononcer l'expropriation au profit de la Société d'économie mixte pour le développement de l'Aunis et de la Saintonge de parcelles appartenant à Mme Y..., épouse X..., l'ordonnance attaquée (juge de l'expropriation de la Charente-Maritime, 21 novembre 1991) vise les avis de réception en date du 18 juillet 1990 des lettres recommandées notifiant aux expropriés le dépôt du dossier en mairie ; qu'il résulte des documents figurant au dossier que si une lettre a bien été adres

sée ce jour à M. James X..., Mme Y..., épouse X..., désignée comme propriét...

Sur le troisième moyen :

Vu l'article R. 11-22 du Code de l'expropriation ;

Attendu que pour prononcer l'expropriation au profit de la Société d'économie mixte pour le développement de l'Aunis et de la Saintonge de parcelles appartenant à Mme Y..., épouse X..., l'ordonnance attaquée (juge de l'expropriation de la Charente-Maritime, 21 novembre 1991) vise les avis de réception en date du 18 juillet 1990 des lettres recommandées notifiant aux expropriés le dépôt du dossier en mairie ; qu'il résulte des documents figurant au dossier que si une lettre a bien été adressée ce jour à M. James X..., Mme Y..., épouse X..., désignée comme propriétaire sur l'état parcellaire, n'a fait l'objet d'aucune notification individuelle ;

Qu'ainsi, l'ordonnance est entachée d'un vice de forme qui doit en faire prononcer l'annulation ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres moyens :

ANNULE l'ordonnance rendue le 21 novembre 1991 par le juge de l'expropriation du département de la Charente-Maritime, en ce qu'elle concerne Mme Y..., épouse X... ;

DIT n'y avoir lieu à renvoi.


Synthèse
Formation : Chambre civile 3
Numéro d'arrêt : 92-70051
Date de la décision : 24/02/1993
Sens de l'arrêt : Annulation partielle sans renvoi
Type d'affaire : Civile

Analyses

EXPROPRIATION POUR CAUSE D'UTILITE PUBLIQUE - Ordonnance d'expropriation - Visas - Enquête parcellaire - Notifications individuelles - Propriétaires concernés - Détermination .

EXPROPRIATION POUR CAUSE D'UTILITE PUBLIQUE - Ordonnance d'expropriation - Visas - Enquête parcellaire - Notifications individuelles - Bien propre d'un époux

Est entachée d'un vice de forme qui doit en faire prononcer l'annulation l'ordonnance d'expropriation qui vise une notification par lettre recommandée avec accusé de réception du dépôt du dossier d'enquête en mairie faite à l'époux alors que seule figure à l'état parcellaire en qualité de propriétaire, l'épouse, laquelle n'a fait l'objet d'aucune notification.


Références :

Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique R11-22

Décision attaquée : Tribunal de grande instance de la Rochelle, 21 novembre 1991

A RAPPROCHER : Chambre civile 3, 1985-10-16, Bulletin 1985, III, n° 126, p. 97 (rejet).


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 3e, 24 fév. 1993, pourvoi n°92-70051, Bull. civ. 1993 III N° 24 p. 15
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1993 III N° 24 p. 15

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Beauvois .
Avocat général : Avocat général : M. Vernette.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Deville.
Avocat(s) : Avocats : MM. Copper-Royer, Garaud.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1993:92.70051
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