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19/11/1992 | FRANCE | N°91-45156

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 19 novembre 1992, 91-45156


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Sur le moyen unique :

Vu l'article L. 321-1 du Code du travail alors applicable ;

Attendu qu'un licenciement pour motif économique doit résulter d'une suppression ou transformation d'emploi ou d'une modification substantielle du contrat de travail, consécutives notamment à des difficultés économiques ou à des mutations technologiques ;

Attendu que M. X..., engagé le 1er décembre 1986 par la société Pyrénées automobiles en qualité de chef d'atelier, puis reclassé comme chef d'équipe à partir du 1er janvier 1988, a été licencié pour motif économ

ique le 28 juin 1988 ;

Attendu que pour débouter le salarié de sa demande d'indemnité pour ...

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Sur le moyen unique :

Vu l'article L. 321-1 du Code du travail alors applicable ;

Attendu qu'un licenciement pour motif économique doit résulter d'une suppression ou transformation d'emploi ou d'une modification substantielle du contrat de travail, consécutives notamment à des difficultés économiques ou à des mutations technologiques ;

Attendu que M. X..., engagé le 1er décembre 1986 par la société Pyrénées automobiles en qualité de chef d'atelier, puis reclassé comme chef d'équipe à partir du 1er janvier 1988, a été licencié pour motif économique le 28 juin 1988 ;

Attendu que pour débouter le salarié de sa demande d'indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, la cour d'appel a énoncé que le choix de l'employeur de privilégier le secteur de la réparation au détriment des postes d'encadrement dans le but d'accroître le nombre de véhicules réparés et donc le chiffre d'affaires, afin de rétablir une situation compromise ne constitue pas un détournement de pouvoir ;

Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait constaté que l'employeur avait embauché trois nouveaux salariés, dont un ouvrier mécanicien, la cour d'appel, qui n'a pas recherché si M. X... aurait pu occuper cet emploi, fût-ce par voie de modification substantielle de son contrat de travail, n'a pas donné de base légale à sa décision ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 28 août 1991, entre les parties, par la cour d'appel de Montpellier ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Nîmes


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 91-45156
Date de la décision : 19/11/1992
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Sociale

Analyses

CONTRAT DE TRAVAIL, RUPTURE - Licenciement économique - Cause - Cause réelle et sérieuse - Reclassement dans l'entreprise

CONTRAT DE TRAVAIL, RUPTURE - Licenciement - Cause - Cause réelle et sérieuse - Motif économique - Reclassement dans l'entreprise

Ne donne pas de base légale à sa décision, la cour d'appel qui déboute un chef d'atelier, licencié pour motif économique, de sa demande de dommages-intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, sans rechercher si l'intéressé, fût-ce par voie de modification substantielle de son contrat de travail, aurait pu occuper l'emploi de mécanicien pour lequel un salarié avait été embauché.


Références :

Code du travail L321-1

Décision attaquée : Cour d'appel de Montpellier, 28 août 1991

A RAPPROCHER : Chambre sociale, 1992-04-08 , Bulletin 1992, V, n° 258, p. 158 (cassation)

arrêt cité.


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 19 nov. 1992, pourvoi n°91-45156, Bull. civ. 1992 V N° 563 p. 355
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1992 V N° 563 p. 355

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Waquet, conseiller le plus ancien faisant fonction
Avocat général : Avocat général :M. Chambeyron
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Bèque
Avocat(s) : Avocat :la SCP Delaporte et Briard.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1992:91.45156
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